Notre équipe nationale a, de nouveau, déçu en cette soirée du samedi 13 au stade de Radès. Nos représentants ont certes gagné mais sans rassurer. La qualification à la CAN du Cameroun ne fait plus l'ombre d'un doute, reste, néanmoins à savoir si ce même groupe de joueurs parviendront à faire bonne figure le 16 novembre prochain à Alexandrie au match retour contre l'Egypte. Limités techniquement et physiquement Cette prestation est d'autant plus préoccupante qu'elle est survenue sur la pelouse du stade de Radès devant une équipe du Niger qui a failli ne pas effectuer le déplacement de Tunis. Un déplacement effectué avec les moyens du bord : un groupe de joueurs réduit à sa plus simple expression sans se faire accompagner, entre autres, par un médecin. Une équipe venue pour remplir une simple formalité mais qui a failli nous tenir en échec sans les deux réflexes de Farouk Ben Mustapha, un par mi-temps. Et dire que le seul but tunisien a été réalisé sur balle arrêtée (un corner) avec le concours de l'axial Mériah monté en attaque. Et que l'on ne vient pas rabattre les oreilles avec les absences de tel ou tel joueur, omettant de reconnaître que notre équipe nationale a eu à faire à des joueurs limités physiquement et techniquement encore sous le coup d'une lourde défaite contre l'Egypte. Cela est venu démontrer, si besoin est, que les joueurs assument, à eux seuls, leurs modestes prestations devant le Swaziland puis le Niger. Une responsabilité partagée Aussi ne faut-il s'en prendre après chaque mauvaise prestation au seul staff technique. Lequel n'est pas à l'abri de toute critique. A l'instar de cette déclaration d'après match, loin de convaincre : « Il ne faut jamais mésestimer l'adversaire même après une défaite aussi lourde que celle concédée devant l'Egypte. Cela ne m'empêchera pas de reconnaître que notre prestation a été peu convaincante, il y a eu beaucoup de lacunes et une absence de profondeur dans notre jeu. Nous étions, pourtant, en mesure d'ajouter plus d'un but, toujours est-il qu'il existe souvent du bon et du moins bon dans un match de football. Les absences de quelques joueurs blessés, et de taille parmi eux, ont coïncidé avec ce match, on n'y peut rien. Je tiens, pour terminer, à rassurer notre public : le football tunisien dispose, à l'heure qu'il est, de joueurs d'avenir ». C'est plutôt le genre de message qui ne rassure pas à quelques mois du rendez-vous du Cameroun. Loin de nous l'intention de douter dans les capacités du sélectionneur national. Faouzi Benzarti n'a fait que défendre ses joueurs mais pas au point de faire croire que cette mauvaise prestation est due aux joueurs absents. Ceux-là mêmes qui ont été, pourtant, alignés à Mbabane sans totalement convaincre.