– F.S. - Le slogan "Consommer tunisien" n'a pas fait long feu, surtout que les producteurs se montrent voraces, avec pour unique objectif le gain à outrance, pour couvrir les dépenses et faire d'importants bénéfice, et que la masse salariale ne cesse de gonfler, en parallèle avec un manque de productivité flagrant du personnel qui croit qu'il est le seul facteur déterminant, pour la qualité de la production tunisienne. Actuellement, tout le monde s'accorde que la plus grande partie de la production tunisienne commercialisée à l'échelle locale ne répondent d'aucune manière aux critères de la qualité-prix et que les produits offerts sont loin d'être au niveau requis. Certes, il n'est pas de notre droit de généraliser… mais, à voir certains produits, leur emballage et leur coût, il est du droit de chercher ailleurs. Les prix du prêt-à-porter ont flambé d'une manière catastrophique, ceux du cuir et de la chaussure le sont aussi, alors que le service dans les commerces est loin de satisfaire les acheteurs. Tout le monde pense, actuellement, que le temps où le client est roi, est bien révolu. Toutefois, certains rêveurs s'entêtent et pensent qu'il est possible de revigorer la production tunisienne, comme les idéalistes de l'organisation tunisienne pour informer le consommateur qui ont affirmé, dans un communiqué que "La revalorisation du produit tunisien par la lutte contre la contrebande et la maîtrise des importations" est l'enjeu qui impose aujourd'hui en Tunisie, l'adhésion de toutes les composantes de la communauté nationale, et à sa tête l'assemblée des représentants du peuple (ARP) et la société civile. La défense du produit tunisien et des intérêts de l'industrie nationale ne doit pas toutefois, occulter la nécessité de la promotion de la compétitivité de ce secteur, a insisté l'organisation. L'organisation indique œuvrer à l'élargissement de la campagne "si tu es tunisien, achète tunisien", lancée depuis l'année dernière, afin de sensibiliser le grand public et l'inciter à consommer le produit tunisien. "La conjoncture actuelle impose de trouver toutes les solutions possibles pour protéger le pouvoir d'achat du citoyen tunisien". D'après l'organisation, les accusations proférées par le député Imed Daimi sur des soupçons de corruption autour du marché d'acquisition de bus sont "irresponsables", précisant que cette position nuit à" la commercialisation du produit tunisien, à l'amélioration des services et à la réduction des problèmes des embouteillages". Le député à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Imed Daïmi a accusé, lors d'une conférence de presse organisée jeudi 11 octobre 2018, l'Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), de "complicité" , s'agissant du dossier se rapportant à des "soupçons de corruption" concernant le marché d'acquisition de 494 bus par le ministère du Transport . Il a appelé l'instance "à se retirer de l'affaire car elle avait perdu sa crédibilité". De son côté, l'INLUCC a répondu dans un communiqué avoir traité ce dossier de corruption présenté par Imed Daïmi, soulignant qu'il s'agit d'un litige civil qui ne constitue pas une affaire de corruption. De ce fait, l'affaire a été classée le 22 juin 2018 et le député a été mis au courant au sujet de la décision de l'Instance. Elle a dénoncé, aussi, la tenue de la conférence de presse par Imed Daimi, quatre mois après le classement de cette affaire.