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Une oeuvre toujours d'actualité
Publié dans Le Temps le 17 - 10 - 2018

C'est un événement cinématographique inaccoutumé concocté par « Amilcar Films » et « Hakka Distribution » qui aura lieu à partir du 17 octobre en Tunisie. Il s'agit de la sortie commerciale en version restaurée et numérisée du premier long-métrage de Nacer Khemir : « Les baliseurs du désert », produit en 1984.
A cet effet, une avant-première de ce film, qui a été restauré et numérisé en Belgique, vient d'avoir lieu le 11 octobre à la salle « Madart » à Dermech dans une atmosphère amicale et de retrouvailles et en présence du réalisateur et des producteurs du film : Lotfi Layouni et Hassen Daldoul. Ce dernier a particulièrement exhorté les parents à aller au cinéma et à inciter leurs enfants à voir les films dans les salles. Pour sa part, le réalisateur Nacer Khemir a fait savoir qu'il fait un cinéma qui fixe le côté intérieur, le « Batin », voire du subconscient, à l'opposé du « Dhaher. » Le film « Les baliseurs du désert », qui avait reçu entre autres prix celui de la Première oeuvre à la 10è édition des JCC en 1984, a été choisi en 2017 par la Mostra de Venise parmi d'autres films de grands réalisateurs tels : Antonioni, Spielberg et Ozu, pour être projetés dans la section « Venice classics. » Un film qui se laisse voir et lire à plusieurs niveaux. Mais comment déchiffrer et décoder ce film quand il s'agit du cinéma d'un auteur qui choisit un langage qui n'est pas direct. Ce dernier se situe à un second niveau, car il s'agit de raconter l'intérieur et l'invisible pour dénoncer les tares et les drames d'une société. Nacer Khemir reste fidèle à l'esprit du conte en prenant soin des plus petits détails de son oeuvre qui avoisine celle plastique au niveau des décors naturels, des costumes, des couleurs et de la lumière. Son spectateur est pris au dépourvu avec des personnages parfois de légende et de mythe comme venus d'un autre monde. Pourtant, l'action du film se passerait en Tunisie, plus exactement dans le sud sur les routes du Sahara dans un vilage abandonné par les siens, les hommes et où il ne reste que les vieux, les femmes et les enfants. On le devine à travers les dialogues en dialecte tunisien qui tournent parfois à l'arabe littéraire pour certaines expressions.
De l'imprévu à la disparition
Et comme dans chaque conte, l'imprévu et le surprenant se manifestent. On est pris au piège du réalisateur comme les personnages qui arrivent dans ce village et disparaissent sans crier gare. Eux aussi voulaient s'en sortir. Le spectateur risquerait alors de disparaître dans le désert de sable du film ! L'énigme des « baliseurs du désert » partis à la recherche des limites du temps et de l'espace et des autres personnes qui disparaissent dans le sable reste irrésolvable jusqu'au terme de cette fiction. Le film traduit en fait d'amères réalités où les jeunes partent à la recherche d'un meilleur avenir, voire d'une vraie vie abandonnant leur milieu initial pour ne plus y revenir. Les chants en sourdine et la musique, qui reviennent par intermittence, sont des extraits des « Mouachahats » andalous qui font partie du répertoire du Malouf tunisien. Ils évoquent directement ou indirectement la chute de Cordoue en 1492 avec « Yala kaoumi dhayaouni » composé par Cheikh Ahmed El Wafi (1850-1921) et choisi pour le film par le musicien Fethi Zghonda. Le détail de l'enfant qui voudrait aller à Cordoue en dit beaucoup de choses. C'est le microcosme d'une société et d'un pays à la dérive qui semble ne plus avoir d'avenir dans un village au désert où arrive un jeune instituteur où il n'y apas d'école !


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