* Renvoi au 22 décembre 2OO7 Tunis le temps : Les débats ont repris hier devant la quatrième chambre criminelle du tribunal de Tunis, dans l'affaire de la bande armée de Soliman. Les accusés, âgés entre 22 et 42 ans, ont comparu à l'audience en état d'arrestation. Rappelons que la chambre criminelle a confirmé les accusations pour lesquelles ils sont poursuivis. Les chefs d'inculpation sont les suivants: L'appartenance, à une organisation terroriste, avec les moyens nécessaires à cet effet, dont des entraînements militaires en vue d'accomplir des actes terroristes et fourniture d'armes, d'explosifs et de munitions, ainsi que l'aménagement de locaux servant de lieu de réunion et de refuge pour les membres et les adhérents à ladite organisation, la collecte d'argent en vue d'aider à financer celle-ci, dans toute action ayant un rapport avec des crimes terroristes, ainsi que ceux de complot contre la sûreté interne de l'Etat, et l'incitation des citoyens à l'insurrection armée et au trouble de l'ordre public. Les accusés ont été arrêtés par les forces de l'ordre, après avoir saisi chez eux des armes et des explosifs, alors qu'ils franchissaient la frontière, venant d'Algérie. Il s'avéra en outre, qu'ils étaient en relation avec des complices se trouvant à Sousse, et à Tunis, et avec lesquels ils avaient convenu de rassembler des armes et de fabriquer des explosifs, de connivence avec des Salafistes qui étaient prêts à participer à un programme tendant à mettre en péril, la sûreté et les biens des personnes. S'implantant au Djebel Tebournouk, à Grombalia, dans un camp militaire, ils procédèrent aux entraînements nécessaires, pour la manipulation des explosifs et des Kalachnikovs. Les forces de l'ordre, aidés par des unités de l'armée tunisiennes ont cerné les lieux, afin de procéder aux arrestations de ces terroristes. Plusieurs membres de l'armée et des forces de l'ordre, ont été cependant atteints au cours des échanges de coups de feu avec les terroristes, tandis que 12 parmi ces derniers avaient péri. Suite à cet incident, le procureur de la République a confié le dossier a soumis l'affaire à un juge d'instruction. Les victimes parmi les forces de l'ordre ont déclaré que les faits s'étaient produits dans la nuit du 23 décembre 2OO6, alors qu'ils cernaient une maison en construction, située à Hammam Echat, où s'étaient cachés des membres de l'organisation terroriste, et dont deux parmi eux, ont ouvert le feu, avec les Kalachnikovs qu'ils portaient. La riposte a été immédiate, par les forces de l'ordre, dont certains de leurs membres ont été légèrement blessés alors que les terroristes, qui occupaient le bâtiment avaient tous péri. Par ailleurs , et selon des déclarations d'autres membres parmi les victimes des forces de l'ordre, qui avaient cerné un autre bâtiment à Soliman, 5 autres terroristes avaient péri également lors dans une opération semblable. Les accusés ont tous reconnus, devant le juge d'instruction, leur appartenance à cette organisation, et qu'ils avaient procédé au financement de leur activité terroriste, depuis fin novembre 2006, après avoir décidé de constituer à Djebel Tebournouk, un camp pour leurs entraînements, en choisissant une caverne dans cette même montagne pour s'y installer. Le chef de file a baptisé cette organisation :les soldats de Assad Ibn Al Fourat, dont l'activité principale était le terrorisme, usant d'armes et d' explosifs. A l'audience, les avocats de la défense ont demandé le renvoi de l'affaire, afin de prendre de plus amples connaissances, dans cette affaire, par la consultation du dossier et la visite leurs clients en prison. Le président du tribunal a au cours de l'audience qui a duré 4 heures environ, procédé à la lecture de l'arrêt de la chambre d'accusation et aux débats. Cinq parmi les accusés ont été interrogés, tandis les 25 qui restaient ont refusé de quitter la geôle afin de se présenter à l'audience, malgré leur sommation à le faire par le tribunal. Celui-ci a donc passé outre, en considérant leurs attitudes comme étant un refus de répondre à l'interrogatoire de leur part. Les cinq accusés quant à eux ont donné des réponses mitigées, tantôt en niant avoir eu connaissance du programme des terroristes algériens, dont le but était d'attirer des membres pour le Jihad, tantôt en reconnaissant l'existence de cette organisation terroriste, dont certains membres avaient fait connaissance à la mosquée. Cependant la plupart ont reconnu leur appartenance à ladite organisation, à part deux d'entre eux, dont l'un déclara qu'il ignorait totalement l'activité de l'organisation, alors que l'autre nia qu'il utilisa la voiture de son père pour le transport de certains membres entre Sousse et Grombalia. Les avocats des parties civiles, présents à l'audience n'ont pas soulevé d'objection au renvoi de l'affaire au 22 décembre courant.