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La colère gronde contre la «paupérisation» des fonctionnaires
Publié dans Le Temps le 23 - 11 - 2018

Un taux de participation de 95% à l'échelle nationale
«Ce sera l'escalade. Nous ne baisserons pas les bras », a déclaré le secrétaire générale de l'UGTT lors d'un imposant rassemblement ouvrier organisé devant l'ARP
Une réunion de la commission administrative de l'UGTT prévue demain devrait programmer de nouvelles protestations pouvant aller jusqu'à la grève générale nationale
Une grève générale a été observée, hier, dans la fonction publique sur tout le territoire tunisien, à l'initiative de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), après l'échec des négociations avec le gouvernement sur des augmentations salariales, dans un contexte politique tendu.
Les diverses administrations, les établissements publics de santé et les établissements éducatifs et universitaires ont été paralysés par ce mouvement de protestation qui n'a pas concerné le transport et les services d'urgences dans les hôpitaux.
Le taux de suivi de cette grève s'est établi à 95%, selon les estimations de la puissante centrale syndicale.
Un imposant rassemblement ouvrier a été également organisé par l'UGTT devant l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), en présence de quelque 30.000 fonctionnaires, selon des sources syndicales. Des slogans hostiles au gouvernement et réclamant le droit des fonctionnaires aux augmentations salariales, dont «Ni peu, ni horreur, le pouvoir est aux mains du peuple», «Oh Chahed, vous avez vendu la Tunisie en dollars», «Démission, démission gouvernement vassal du FMI», «Les augmentations sont un droit, bande de voleurs», ont été scandés à cette occasion, en présence de députés du Front Populaire, du bloc démocratique et de Nidaa Tounès.
Dans un discours présenté lors du rassemblement, le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, n'a pas exclut pas la possibilité d'aller de l'avant dans le bras de fer qui oppose la centrale syndicale au gouvernement.
«Ce sera l'escalade. Nous ne baisserons pas les bras» a-t-il lancé, indiquant qu'une réunion de la commission administrative nationale prévue samedi devrait programmer de nouvelles protestations pouvant aller jusqu'à la grève générale nationale. Et d'ajouter : «Nous allons obtenir nos augmentations, qu'ils le veulent ou non. Que peut-on faire avec un salaire moyen de 650 dinars quand l'inflation grimpe à près de 8% ?».
Le responsable syndical a également lancé des piques à la classe politique soumise aux diktats du Fonds monétaire international (FMI). «Outre le travail et de la dignité, nous demandons la souveraineté et l'indépendance de nos décisions nationales. Qui dirige la Tunisie aujourd'hui? Honte à nos nouveaux dirigeants, qui laissent la Tunisie être dirigée par ceux qui sont de l'autre côté de la mer », a-t-il martelé.
M. Taboubi n'a pas aussi épargné les députés qui, «sans la révolution et le vote du peuple» n'auraient jamais pu accéder à leurs postes. «Vous avez été élus par le peuple pour améliorer ses conditions de vie, or vous avez détruit le peuple, vous l'avez appauvri. Vous êtes la cause de la frustration et de la déception chez le peuple, mais celui-ci ne rendra pas les armes face à ces décisions douloureuses prises par les adolescents politiques», a-t-il pesté.
L'homme fort de la centrale syndicale s'est par ailleurs entretenu avec le président de l'ARP, Mohamed Ennaceur. Il a, à cette occasion, son «inquiétude de l'absence de la souveraineté nationale et de l'existence de chambres noires aux commandes de l'Etat».
Le président de l'ARP a reconnu la légitimité de cette grève observée dans la fonction publique, étant donné que c'est un droit constitutionnel, appelant, toutefois, à l'importance du dialogue comme seul moyen pour surmonter cette crise.
L'UGTT réclame, pour les 673.000 agents de l'Etat, des augmentations au moins égales à celles concédées cette année dans les entreprises publiques, qui vont de 45 à 90 dinars par mois.
Selon le gouvernement, ces augmentations représentent un montant global d'environ 1,2 milliard de dinars, qui porterait la masse salariale de 14 à 17 % du PIB, à l'heure où les bailleurs de fonds, qui maintiennent la Tunisie à flot, appellent à maîtriser les salaires de la fonction publique pour ne pas aggraver le déficit budgétaire du pays.
Le nouveau bras de fer entre le gouvernement et l'UGTT intervient dans une atmosphère politique délétère. Depuis plusieurs mois, la vie politique est en effet paralysée par des luttes de pouvoir à l'approche des élections présidentielle et législatives de 2019.


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