Présentée, récemment, à Rabat (Maroc), lors de Visa For Music, la plateforme «Art Connect Africa» a pour un des objectifs la construction d'une communauté artistique Afrique subsaharienne/Afrique du Nord. Cette application devrait être en ligne dès janvier 2019. La construction d'une communauté artistique subsaharienne/Afrique du Nord est l'un des objectifs de la plateforme «Art Connect Africa», initiée par le Camerounais Luc Yatchokeu. Ce directeur du marché des musiques, Le Kolatier, et membre associé de l'European Forum of Worldwide Music Festivals, était présent en Tunisie à l'occasion des Journées musicales de Carthage (JMC) 2017 et 2018. Mais, c'est à Rabat, au Maroc, où Le Kolatier avaitun stand à l'occasion de Visa For Music(21/24 novembre) qu'il a présenté la structuration de la plateforme sur laquelle il travaille : «Art Connect Africa». Une application en ligne dès janvier 2019 (www.artconnectafrica.com). Cette plateforme se concentre sur la coopération et les échanges culturelles enAfrique, avec une attention particulière sur«les relations culturelles entrel'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne». Rapprocher et renforcer les échanges entre ces deux parties du continent n'est pas une idée nouvelle en soit. Les rencontres se faisaient au gré des festivals de musique ou des marchés aussi bien intra-muros, comme les JMC, le Marché des Arts du Spectacle d'Abidjan (MASA) ou encore Visa For Music, qu'extra-muros à l'instar du Mapas (Espagne) ou encore de Babel Med Music (France). Cependant, les échanges n'étaient pas continus. Pourtant, les acteurs culturels d'Afrique du Nord et d'Afrique subsaharienne ont une volonté de rapprochement et de renforcement des échanges et «de présenter àtravers les arts, une Afrique unie qui apparaissait il y aquelques années comme deux continents différents». Pour avoir une continuité, Luc Yatchokeu a, donc, l'idée de créer cette plateforme numérique informative avec une application pour inscription et connexion des acteurs culturels membres. Elle concerne non seulement les artistes et les professionnelles, mais également les festivals, les organisations professionnelles, les lieux d'expression culturelle, les institutions culturelles et les médias. Des réseaux pour un réseau Tous les arts y sont considérés. Bien évidemment la musique, mais aussi les arts de la scène (incluant la mode), visuels, la sculpture, la littérature, le cinéma et l'architecture. Sur «Art Connect Africa», les acteurs culturels devraient trouver un programme panafricain «visant à encourager et accompagner lesinitiatives relevant de la coopération et les échanges», des informations sur les collaborations en cours ou envisagées, sur les opportunités, un appui aux projets. Elle donnera accès à une exploration de nouveaux marchés, tout en renforçant la coopération et les échanges. Le tout agrémenté de statistiques. Luc Yatchokeu a structuré sa plateforme en réseaux pour n'en forme qu'un. Tout d'abord un réseau entre pays d'une même sous-région : subsaharien (Afrique centrale, Afrique de l'ouest, Afrique de l'est, Afrique australe), nord-africain. Puis des échanges entre l'Afrique du Nord et l'Afriquesubsaharienne pour former un grand réseau africain qui s'ouvrir vers les autres continents. «C'est un projet assez ambitieux qui ne bénéficie pas encore de soutien. Mon désir est qu'un pays africain accepte de le porter en apportant un soutien logistique et financier substantiel», nous a-t-il déclaré.