A l'image du classico précédent (EST-ESS), celui de dimanche entre l'Etoile et le CSS s'est achevé sur une parité mais positive cette fois-ci (1-1). C'est dire si l'Etoile en ce moment peine à retrouver sa vitesse de croisière tant elle n'a pas connu la victoire depuis un certain ESS-ESM. Victime sûrement des changements de coach (Ellili, Leelkens, De Wilde-Zaâboub), et partant de choix tactiques guère convaincants jusque-là, mais également d'un calendrier bien chargé, de blessures récurrentes et in-fine d'un manque de fraîcheur manifeste. Pour autant avec moins d'ardeur et d'intensité qu'en face de l'EST et du CAB, les Etoilés ont rempli leur contrat en dominant par moments leur adversaire (le CSS en première période était absent). Si une fois de plus l'efficacité offensive demeure le talon d'Achille de l'équipe, il en est un autre qui doit soulever plus d'une question. Depuis le passage de Leekens à la tête de l'équipe sahélienne, l'option du défensif en priorité a pris le pas sur la construction du jeu et l'animation offensive, force est d'admettre que ce système a montré ses limites avec l'effectif en place, les joueurs ont du mal à s'y faire avec cette option. . En vérité, et outre cet aspect défensif latent de l'équipe, il y a lieu de noter surtout l'absence de régularité au niveau de l'effectif affecté il est vrai par des blessures récurrentes (Dr Khachnaoui doit connaitre la raison). Cette situation a crée un sentiment de malaise au sein du public qui a du mal à reconnaitre son effectif d'un match à l'autre. Ce dont on est sûr c'est que l'équipe sahélienne depuis le début de la saison pâtit par un manque de cohésion et surtout d'équilibre entre les trois compartiments. Bref, les étoilés face à leurs homologues sudistes du CSS ont manqué certes de vigilance mais notamment de réalisme. Le CSS a cru jusqu'aux ultimes secondes Mal inspiré en première période, le CSS, en dépit du pressing constant exercé sur le porteur de la balle s'est contenté d' évoluer avec un bloc bas, ce qui a favorisé in-fine la domination sahélienne. Le cours du match aurait pu changer surtout avec les deux nettes occasions et créées et ratées par Kechrida et Shaka, mais ce qu'il ne faut pas oublier c'est que les visiteurs furent gênés dans leur progression en usant du jeu court. Leur repli du coup en première période s'il s'explique n'en est pas moins injustifié. La preuve ? En seconde période libérés, les coéquipiers de Dahmene s'en sont donné à coeur joie pour étriquer l'ESS. De fait, les deux équipes, dans un match très équilibré les deux protagonistes ont eu chacun son temps de jeu. Plus motivés sûrement, techniquement plus alertes assurément, les sfaxiens auraient pu largement aspirer à la victoire s'ils n'avaient pas manqué de lucidité . L'adjoint de Rudy Krool, Masmoudi l'a bien expliqué en déclarant « que la victoire n'était pas loin mais la défaite était proche également la parité est plus que logique ».