On a l'habitude d'évoquer le coaching-gagnant chaque fois que l'entraineur intervient au cours d'un match pour inverser la tendance en conférant un avantage certain pour son équipe. Cela peut se traduire par une victoire ou à tout le moins par une parité lorsque son équipe est menée. Mais un entraineur qui « refuse » presque la victoire en effectuant un coaching qui provoque, voire précipite plutôt la parité, cela est un fait rare, il n'y a que l'entraineur de l'ESS, Faouzi Benzarti, qui soit capable de le faire. En effet, lors de dernière la rencontre UST –ESS, observateurs et public étoilé étaient surpris de voir évoluer Aleya Brigui en pointe de l'attaque de l'équipe sahélienne. Le joueur en dépit de toutes ses qualités techniques, et il n'en manque pas, pâtit par sa petite taille, et sa vitesse limitée. De fait battu inéluctablement dans le jeu aérien, Brigui a eu toutes les peines du monde à se défaire de ses anges gardiens. Conséquence ? Une première période de perdue alors que sur le banc, le jeune ivoirien, attaquant de métier, se demandait comment se fait-il que mon coach m'a totalement oublié ? Alors guère étonnant dans ce cas que l'attaque de l'ESS soit condamnée à une sorte d'inefficacité offensive récurrente. Mais le coach de l'ESS, qui n'est pas à son premier fait d'arme, commet lors du même match un « autre- impair ». En mal de solutions à l'offensive pour faire sauter le verrou des « Unionistes », le staff technique aurait été plus inspiré en relevant Aleya Brigui juste après la pause. Là encore Faouzi Benzarti ne s'en est rendu compte qu'à vingt minutes de la fin lorsqu'il a relevé non pas tant Brigui par Vakon, mais plutôt Dhaoudhi par l'ivoirien, c'est dire que l'on a du mal à comprendre les choix de l'entraineur étoilé qui fait fi de toutes les observations et critiques. Mais la meilleure de toutes ces facéties c'est sûrement lorsqu'à la 89ième minute du match, l'arbitre Belakhouas a presque « offert » la victoire à l'Etoile en lui accordant un second pénatlty, pour le moins sévère, l'entraineur de l'ESS n'a trouvé mieux à ce moment là que de lancer un Rami Bédoui précédemment averti, alors qu'il était sur le banc, en vue semble-t-il de préserver l'avantage. Mais mal lui a pris car le défenseur Rami Bédoui, dans sa maladresse et son manque de clairvoyance, sur son premier geste ne trouva mieux que de bousculer un attaquant sudiste. Kamerji ne peut dans cette situation rater l'aubaine pour égaliser et donner ainsi une leçon d'humilité au staff technique de l'ESS qui nous parait au demeurant « trop léger » dans ses choix. Sur trois déplacements dans le sud-est du pays, l'équipe sahélienne n'en récolte qu'un petit point sur neuf possibles. Cela ne s'est jamais presque produit par le passé. Cela aussi, Benzarti doit bien le retenir. L'USTa n'en demandait pas tant Ahmed Dridi, le coach de l'UST après le coup de sifflet final, ne peut espérer meilleur résultat pour son équipe dans cette phase de la compétition. Contrainte d'aller à marche forcée pour sauver sa place en Ligue 1, les « Unionistes » de Tataouine, lors de leur face à face à l'ESS n'ont à aucun moment cru en leur moyens pour forcer si besoin est le destin. Eux- même surpris par le but inscrit dés la seconde minute du jeu, ils ont maladroitement et prématurément opté pour un repli défensif total, chose qui les a obligés à subir la domination des visiteurs plus portés à l'offensive. Certes, après la première égalisation (1-1), ils ont montré le bout de leur nez, mais ce n'était guère convaincant, car exagérant par leur jeu négatif ( les arrêts de jeu pour simuler les blessures sont en nombre incalculable), ils n'ont jamais cherché à aller de l'avant et bousculer ainsi leur adversaire qui n'en demandait pas tant. Du coup, ils ont peu contribué à l'animation du jeu usant d'une agressivité à la limite de la correction, la complaisance de l'arbitre était bien manifeste.