Durant trois jours, soit du 6 au 8 décembre 2018, un festival dénommé «Tashweesh» privilégiant l'action et la création artistique féminine et concocté par de jeunes artistes tunisiens a été organisé par le Goethe Institut-Tunis au siège de l'Association L'Art-Rue, à Dar Bach Hamba, dans la Médina de Tunis. Cet événement avait déjà eu lieu en Belgique, en Egypte et au Liban avec un programme différent pour chaque ville, soit, à Bruxelles, au Caire et à Beyrouth. La programmation tunisienne était diversifiée. Elle comprenait des performances, des projections-discussions de films de court-métrage proposés par Stefanie Schulte Strathaus de l'Arsenal Institut pour le cinéma et l'art vidéo de Berlin, de la musique, des plates-formes participatives et un workshop de Hip Hop féminin intitulé : « Flygirls », en partenariat avec l'Association « Chouf. » Ce workshop a été organisé dès le 4 décembre et a été clos par un concert à la clôture du festival. Et c'est une installation interactive portant le titre de : « A la recherche (…) de Synda Jebali et Aya Rebai qui avait ouvert le festival. Un projet qui est « une invitation faite aux spectateurs à questionner la notion de liberté de circulation censée être un droit inaliénable à chaque citoyen du monde. » Dans un espace où la lumière était en demi-teinte, le public circulait à sa guise et y participait. Une voix féminine lui demandait, par intermittence, de choisir son camp en réponse à chaque question posée au sujet de la libre circulation d'un citoyen dans sa propre ville ou quartier. Ainsi, ce public pouvait soit se diriger vers le coin éclairé en rouge ou vers celui en bleu, selon la réponse positive ou négative qu'il pensait. La mémoire, l'histoire et la ligne constituaient cet exercice de mémoire et de pensées illustrées par des extraits vidéo sur un fond de musique moderne diffusée en sourdine. La clôture, qui avait eu lieu au « Tangerine Rooftop » à Gammarth, était essentiellement assurée en seconde partie par Deena Abdelwahed, une tunisienne vivant et travaillant son art en France, celui des DJ sets hybrides à la pointe des subcultures après avoir bien démarrée en Tunisie en participant au collectif Arabstazy. Aujourd'hui, elle est déjà révélée par les festivals et les événements du genre. En première partie, ce sont également les tunisiennes Marwa Belhaj Youssef et Masha, également en Djsets.