La ville de Kalaâ Kebira accueille du 16 au 23 décembre la nouvelle session du festival international de l'olivier. Une édition des plus riches qui pourra compter sur le dynamisme de Samia Oueslati, nouvelle directrice de cette manifestation culturelle. Le festival international de l'olivier de Kalaa Kebira est la plus ancienne des manifestations mettant en valeur l'olivier et donnant à ce fruit béni une auréole culturelle. Créé il y a 38 ans dans la ville sahélienne de Kalaa Kebira, ce festival a été la matrice et la référence pour toutes les manifestations qui suivront sur le même thème. Continuant à se développer, le festival de l'olivier a pour ligne de conduite de proposer un programme populaire, destiné à tous les publics et doublé d'un colloque international. Combinant tourisme, culture et développement, ce festival pourra désormais compter sur le dynamisme de sa nouvelle directrice Samia Oueslati. C'est d'abord la première fois qu'une femme est nommée à ce poste et le fait qu'elle soit issue du conseil municipal de la ville souligne les convergences positives qui se déploient autour du festival. Ensuite, malgré les difficultés de tous ordres, le festival maintient son cap et renforce sa structure. En ce sens, Oueslati ambitionne de soutenir l'action culturelle et créer de nouvelles dynamiques à travers le festival. Enfin, le programme de la session souligne ce nouvel essor et donne une dimension nouvelle au festival. Entre culture, tourisme et agriculture Deux colloques d'envergure seront au coeur du festival. Le premier portera sur les médias sociaux et la promotion de l'oeuvre artistique en Tunisie et sera ouvert par Mohamed Zine El Abidine, ministre des Affaires culturelles. Ce colloque réunira aussi bien des médiateurs que des universitaires et des artistes et permettra de mettre en regard les différentes expériences et approches. Notons la participation de Nouha Belaid, Chadia Khdir ou encore Zine Haddad. Le second colloque portera sur des questions plus techniques et sera placé sous le patronage de Samir Ettaieb, ministre de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques. Le thème de ce colloque portera sur le secteur de l'olivier et analysera le circuit de ce produit, de l'oliveraie à l'exportation. Cette rencontre scientifique est l'une des constantes du festival et nourrit la réflexion du public tout en l'éclairant sur l'économie de l'olivier. En ce sens, la juxtaposition de ces deux colloques est l'un des atouts d'un festival qui a toujours conjugué les dimensions culturelle et économique. Pour compléter ce volet scientifique, le festival international de l'olivier organisera comme chaque année une journée touristique qui draine un public nombreux. Local et international, ce public découvre à cette occasion le patrimoine de la région et la vie des producteurs d'huile d'olive. Se basant sur une démarche à la fois commerciale et patrimoniale, cette journée est un autre atout du festival et lui donne toute son originalité. Ainsi, une journée durant, Européens et Asiatiques découvrent le monde de l'olivier et la destination des produits agricoles de la région. Ce trépied de rencontres est ensuite complété par un programme de loisirs culturels qui en soi est un festival dans le festival. Un pivot dans l'histoire du festival Choisissant soigneusement les spectacles destinés à tous les publics, le comité d'organisation misera cette année sur la musique, le théâtre et le cinéma. Si Nébil Khélifa ouvrira le bal culturel le 16 décembre, c'est Zied Gharsa qui le cloturera le 23 décembre. Des oeuvres récentes seront proposées aux cinéphiles avec notamment le film «Regarde-moi» de Néjib Belkadhi dont l'acteur principal vient de se distinguer en remportant le prix de l'interprétation masculine au festival international de cinéma de Marrakech. La projection aura lieu le 21 décembre alors que le lendemain le théâtre comique sera à l'honneur avec la nouvelle version de «Farket Saboun», le fameux et hilarant spectacle de Aziza Boulabiar et Moez Toumi. Des animations pour enfants complètent le programme qui compte également une séquence sportive qui prendra la forme d'une course cycliste, l'une des nouveautés de ce programme. Last but not least, cette session 2018 devrait consacrer un nouvel essor du festival et surtout la mise en place d'une nouvelle méthode de travail, plus conviviale et tournée vers une efficacité accrue. En effet, le nouveau comité espère s'ouvrir davantage sur les sponsors et mettre en oeuvre une opération de mobilisation de nouvelles ressources. Cette session devrait en effet constituer un pivot dans l'histoire de ce festival qui souhaite diversifier ses appuis et les pérenniser. En tout état de cause, Kalaa Kebira s'apprête à vivre huit jours au rythme de son festival et de son oliveraie qui compte parmi les plus importantes de la région.