Six mesures ont été prises par le conseil d'Analyses Economiques pour relancer et consolider le secteur à court terme, où figure principalement l'application stricte et sans équivoque de la décision ministérielle de juin 2017 relative à la restructuration des dettes fiscales et sociales des entreprises en difficulté. Le secteur des textiles et habillement compte près de 1600 entreprises dont 90% à vocation intégralement exportatrices. Un secteur fort générateur de richesses, qui se débat dans des difficultés depuis 2010. Cependant, la situation se complique davantage après la période post-Révolution avec son cortège de fermetures d'entreprises (-3,4% par an de 2010 à 2016), de pertes d'emplois (-4% par an de 2010 à 2016) et de baisse des investissements (-5,6% entre 2010 et 2015). La création en 2017 de la Fédération tunisienne du textile et de l'habillement est venue apporter un nouveau démarrage pour le secteur et une opportunité pour récupérer les deux points de parts de marchés perdus dans le marché européen sachant que chaque point représente près de 40000 emplois nouveaux. A ce propos, le Conseil d'Analyses Economiques (CAE) a proposé des mesures, qui semblent selon le conseil, appropriées afin de relancer et de consolider le secteur à court terme. Six mesures ont été rentenues. Tout d'abord, le CAE a mis l'accent sur l'application stricte et complète de la décision ministérielle de juin 2017 relative à la restructuration des dettes fiscales et sociales des entreprises en difficulté. Ensuite, la mise en oeuvre d'un plan de recrutement entre le ministère de l'emploi et de la formation professionnelle et la profession basé sur des perspectives raisonnables de développement. D'autre part, le conseil insiste sur la nécessité de lancer une campagne de sensibilisation auprès des jeunes pour les orienter vers les centres de formation professionnelle tout en augmentant leur indemnité de stage. La nécessité de transférer les entreprises de friperie dans des zones franches facilement contrôlables Quatrièmement, figure la nécéssité de mise en place d'une ligne de financement destinée à la restructuration des PME prévue par la loi des finances pour la gestion de 2018. En plus, le CAE trouve que le contrôle normatif des importations de chaussure est primordial. Finalement, le conseil recommande la multiplication des contrôles sur les entreprises de friperie pour faire respecter la règle du ré-export des chaussures, tout en préconisant à terme de ces entreprises dans des zones franches facilement contrôlables. Aujourd'hui, tenue d'une journée d'information sur « Le Plan de relance du Secteur Textile-Habillement » Dans le même cours, la Fédération tunisienne du textile et de l'habillement (FTTH) organise aujourd'hui par le biais de sa Fédération régionale du Grand Tunis, une journée d'information sur « Le Plan de relance du Secteur Textile-Habillement en Tunisie », à la Maison de l'Exportateur (CEPEX). La rencontre constituera l'occasion de présenter la contribution du secteur des industries du textile et de l'habillement dans le Plan de relance de l'économie 2019-2020 du gouvernement traduisant les Pactes de compétitivité et de croissance à conclure entre les pouvoirs publics et les représentants des divers secteurs d'activités économiques du pays. La FTTH est la première fédération patronale de l'UTICA à avoir élaboré, en étroite collaboration avec le Conseil d'analyse économique (CAE) relevant de la Présidence du gouvernement, un « Plan de relance du secteur textile et de l'habillement » fixant les engagements et les objectifs quantitatifs des professionnels du secteur, en termes, notamment ;d'investissements, de création d'emplois et d'exportations moyennant la mise en place par les pouvoirs publics des mesures qui viendront favoriser le développement. « Ce plan fera l'objet d'un Pacte qui sera conclu entre la Fédération et le gouvernement au début de l'année 2019 déterminant les missions de chaque partie en vue de sa réalisation », précise un communiqué de la FTTH.