– TAP – F.S. - Les négociations salariales pour la fonction publique semblent marquer le pas et tout le monde est tenu en haleine, surtout qu'il est nécessaire d'éviter la menace de la grève qui plane pour le 17 janvier prochain. Les réunions se multiplient, mais il semble, selon les déclarations des responsables syndicaux qui la situation n'est pas en train de se décanter. "L'union générale tunisienne du travail (UGTT) n'a encore reçu aucune proposition de la part du gouvernement concernant le taux d'augmentation salariale dans la fonction publique", a affirmé, jeudi matin, Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l'UGTT, alors qu'une séance de négociation à huis-clos se tenait, hier, entre les deux parties. La délégation de l'UGTT est composée des secrétaires généraux adjoints, Hfaidh Hfaidh, Anouar Ben Gadour et Mosbeh Salmi, alors que celle du gouvernement est représentée par le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, le secrétaire général du gouvernement, Riadh Mouakhar et le ministre de la fonction publique, Kamel Morjane, a-t-il ajouté, dans une déclaration à l'agence TAP. Tahri a exprimé son souhait de parvenir à un accord concernant les dossiers d'augmentation salariale dans la fonction publique, le secteur public, et celui du travail précaire, soulignant l'attachement de la centrale syndicale à une négociation fructueuse. Le responsable syndical a exprimé la volonté des leaders de l'UGTT de parvenir à un accord, précisant que la décision d'une grève générale nationale le 17 janvier prochain n'est pas une finalité, mais un moyen pour parvenir à des augmentations salariales permettant d'améliorer le pouvoir d'achat des fonctionnaires. En marge de ces négociations des réunions avaient eu lieu, entre le secrétaire générale de l'UGTT, Noureddine Taboubi, mercredi, avec le président Béji Caïd Essebsi, et mardi, avec le président du gouvernement, Youssef Chahed, sans donner l'impression qu'un accord est en vue, pour le règlement de cette crise. Un communiqué laconique de la présidence de la République a indiqué que l'entretien a porté sur la situation sociale qui prévaut dans le pays et la détérioration du pouvoir d'achat des Tunisiens. Il ajoute que Taboubi a souligné que la rencontre a été l'occasion de mettre l'accent sur la nécessité de trouver les solutions permettant de surmonter les difficultés actuelles et de mettre toutes les parties devant leurs responsabilités nationales pour assainir le climat social et sauver le pays. Les parties gouvernementales et syndicales devaient discuter, en outre, hier, du dossier relatif au travail précaire que la centrale syndicale appelle à régulariser à travers l'amélioration de la situation des travailleurs, dont les ouvriers des chantiers. Les négociations sur les augmentations salariales dans la fonction publique ont été suspendues le 20 novembre 2018 lorsque le secrétaire général de l'UGTT avait annoncé la fermeture définitive de la porte du dialogue suite à l'échec de la dernière séance de négociations qu'il a eue avec le chef du gouvernement. L'UGTT avait décrété une première grève générale le 22 novembre 2018 qui a été largement suivie. Une deuxième grève générale dans le secteur public et la fonction publique a été décidée par l'UGTT pour le 17 janvier 2019 suite à l'échec des négociations avec le gouvernement. De son côté, le chef du gouvernement Youssef Chahed avait nié, lors de sa présentation à l'assemblée des représentants du peuple (ARP), de la déclaration du gouvernement et du rapport général relatif au projet de budget pour l'exercice 2019, l'existence de rupture entre le gouvernement et l'UGTT, soulignant la possibilité de la reprise sérieuse des séances de négociations avec la centrale syndicale.