Le long-métrage tunisien de fiction : « Samahni » (Le Pardon) de la réalisatrice Najoua Limam Slama est actuellement à l'affiche. Un film doublement émouvant de par l'histoire touchante qu'il raconte et du fait que sa réalisatrice a tiré sa révérence juste après l'avoir tourné. Il était, en plus, sa première œuvre ! Quelle malchance ! Quelle bêtise est la vie ! Najoua Limam Slama n'aura donc pas assisté au montage de son film. Un malheur ne vient jamais seul. La tragédie cinématographique s'affiche sadique et méchante. Le réel se confond étrangement à la fiction. Les filiations entre des faits réels et d'autres fictifs sont multiples. Etait-ce un choix délibéré de la défunte réalisatrice ? Ou des coups du hasard ? L'évaluation est plus ou moins exacte. Car jamais un film, du moins tunisien, n'aura été un véritable testament de la part de son réalisateur, ici réalisatrice. L'histoire du film se base sur des faits du hasard qui fait à la fois mal et bien les choses. Cela semble invraisemblable et pourtant l'auteure du film narre des faits qui pourraient bien avoir eu lieu d'autant plus qu'elle fait des clins d'œil à la justice où un juge corrompu voudrait gagner la confiance de sa victime ayant purgé injustement d'une lourde peine. Cette victime est atteinte d'un cancer en dernière phase ! Mais reste sereine face à sa fin. Le juge fera tout son possible pour demander le pardon de sa victime. Mais les choses vont tourner autrement dans ce film déroutant et poignant.