Les réseaux sociaux dont on dit, à tort, qu'ils avaient été le ferment du printemps arabe ont été plutôt et restent encore le support privilégie de la propagande terroriste, comme l'atteste une affaire examinée, hier, par la chambre criminelle chargée de juger les crimes terroristes au tribunal de première instance de Tunis et dans laquelle est impliqué un étudiant tunisien en médecine en Mauritanie, accusé d'avoir créé des sites WEB et mobilisé des compétences et des équipements au service d'organisations terroristes dont, en particulier, Al Qaeda et l'Etat islamique en Irak et au Cham, dit Daech. Il utilisait notamment ces moyens en vue de faire de la propagande au profit de Daech. L'affaire a démarré, cette année, suite à des renseignements faisant état de l'existence de deux terroristes appartenant à l'Organisation terroriste Al Qaeda et au groupe terroriste Daech, dont l'un s'appelle MiledKlache et que ces deux extrémistes planifiaient des attaques terroristes en Tunisie contre des institutions étatiques et des zones touristiques, et ce de concert avec l'accusé dans l'affaire en question, un étudiant tunisien en médecine en Mauritanie. Le suspect avait été interpellé et interrogé, niant tout et clamant son innocence. Il a prétendu que sa mère l'avait contacté pour lui dire qu'il était recherché par la police, ce qui l'a poussé à revenir en Tunisie pour régulariser sa situation. Il fut alors relâché. Cependant, en cherchant à retourner au mois d'avril en Mauritanie, il a été arrêté à l'aéroport international de TunisCarthage et incarcéré avant d'être déféré hier devant la justice. Quoique son avocat ait soutenu qu'il s'agit de délation, les renseignements collectés à son sujet ont indiqué qu'il avait des relations avec des éléments terroristes dans la capitale mauritanienne Nouakchott qu'il avait l'habitude de rencontrer dans un café de cette ville connu sous le nom du café d'Alger et qu'il mettait à leur disposition des applications électroniques et des sites sur l'Internet. Mais son avocat a admis, néanmoins, que son client avait effectivement rencontré un élément terroriste sans le savoir dans un stade à l'occasion d'une rencontre de football.