Personne ne veut de la grève, personne ne la veut vraiment. Et en premier lieu ceux qui tiennent à l'organiser, par nécessité plus que par choix, au cas où ils auraient fini par épuiser toutes leurs ressources, après avoir négocié, jusqu'ici, en vain, la possibilité d'en éviter le recours, en parvenant à parachever, enfin, la signature de tous les accords, mis en place au préalable, mais qui n'auront jamais été aboutis. En tous les cas, à l'heure où l'on écrit ces lignes, une réunion de la dernière chance entre l'UGTT et le gouvernement, précipite le destin de tout un pays, vers l'irréparable, ou, vers un sursaut qui serait salvateur, parce qu'il aurait accordé du crédit à la parole donnée, dans un contexte de crise avéré, où il est juste, en dépit de tous les arguments avancés dans le camp opposé à la grève, que ce ne soit pas, encore une fois, ceux qui ne sont pas du côté du manche, qui soient obligés de payer la facture. Ils le voudraient, ils n'en n'auraient pas les moyens, aujourd'hui que le devenir de tout un pays est hypothéqué pour de longues années à venir, parce que les bonnes décisions n'ont pas été prises, ou alors l'inverse : parce que toutes les décisions prises jusqu'ici, étaient mauvaises. Ce qui revient au même au final, sachant que la Centrale syndicale, accusée bien des fois de vouloir semer le chaos et le désastre dans le paysage, est bien dans son rôle dans cette affaire, et elle n'en démord pas. Un bras-de-fer qui serait incertain ? Avec un gouvernement qui ne veut pas céder au «chantage» présumé d'une UGTT qui a maille à partir avec des intervenants politiques, lesquels n'auront pas réussi, après huit années d'un processus de transition démocratique, plutôt claudicant à certaines échelles, à redresser une situation, laquelle, sur le plan économique et social plus particulièrement, n'a fait que mordre du pavé, le nez dans la poussière. Ce qui n'est pas reluisant, loin s'en faut… Que faut-il espérer alors : qu'en dernière minute les aiguilles de l'horloge qui affichaient un sacré retard, se remettent à marcher à l'heure juste, avec un compromis de dernière minute entre la partie syndicale et le gouvernement, pour que le pays ne s'arrête pas de respirer un certain 17 janvier 2019 ? C'est tout le mal que l'on se souhaite. En augurant de jours meilleurs…