Les listes de films sélectionnés pour le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) commencent à tomber. Première de ces listes : les longs métrages de fiction. Deux films représenteront notre pays : «Fatwa» de Mahmoud Ben Mahmoud et «Regarde-moi» de Néjib Belkadhi. Vingt longs métrages ont été sélectionnés pour la course à l'Etalon d'or de Yennenga, prix suprême du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Vingt longs métrages représentant 16 pays : Afrique du Sud (2), Algérie (1), Burkina Faso (3), Cameroun (1), Côte d'Ivoire (1), Egypte (1), Ghana (1), Kenya (1), Mali (1), Maroc (1), Mozambique (1), Nigeria (1), Rwanda (1), Soudan (1), Tanzanie (1), et… Tunisie (2). Ce sont «Fatwa» de Mahmoud Ben Mahmoud et «Regarde-moi» de Néjib Belkadhi qui représenteront donc notre pays. Rappelons que «Fatwa» a obtenu deux prix lors des Journées cinématographiques de Carthage : la plus haute distinction qu'est le Tanit d'Or, ainsi que le prix du meilleur acteur décerné à Ahmed Hafiane. «Fatwa» raconte l'histoire de «Brahim Nadhour, un Tunisien installé en France, rentré à Tunis pour enterrer son fils mort dans un accident de moto. Il découvre que le jeune Marouane militait au sein d'un groupuscule islamiste radical. Brahim décide de mener son enquête pour comprendre les raisons de sa radicalisation et identifier les personnes qui l'ont endoctriné». «Fatwa» a une durée de 102 minutes. Outre Ahmed Hafiane, y joue également Ghalia Benali. Nous ne voulons pas jouer les oiseaux de mauvais augure, mais en règle générale, l'Etalon d'or de Yennenga n'est pas attribué à un film qui a obtenu le prix suprême dans un autre festival. Espérons que, cette année, «Fatwa» sera l'exception qui confirme la règle. Le second long métrage tunisien sélectionné, «Regarde-moi» (98 minutes), dont les rôles sont tenus, entre autres, par Nidhal Saadi et Sawssen Maalej, a pour thème l'autisme. «Lotfi, la quarantaine, vit en France. Suite à l'hospitalisation de son ex-femme, il est contraint de revenir en Tunisie pour prendre soin de son enfant autiste». Ce long métrage de Néjib Belkadhi est 80 % tunisien et à 20 % français. Les listes des courts métrages et des autres œuvres sélectionnés n'ont pas encore été dévoilées. Nous sommes dans l'attente de savoir quels sont les autres films qui représenteront la Tunisie à cette 26e édition du Fespaco. «Pestacle» D'autre part, l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) lance, jusqu'au 31 janvier, un jeu concours vidéo qu'elle a intitulé «Pestacle», et ce, à l'occasion du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Destiné aux pays d'Afrique, des Caraïbes et de l'Océan Indien membres de l'OIF, ce concours vise à la production de mini-films de 2 minutes maximum, tournés avec des téléphones portables sur le thème «Pestacle». Un clin d'œil à la prononciation du mot spectacle par les enfants. Ces mini-vidéos doivent raconter une histoire en images, mettre en scène des enfants qui produisent, préparent, regardent ou racontent un spectacle (artistique, sportif ou produit par des éléments naturels). Les dialogues des films, les voix off ou les commentaires devront être en français. C'est le public qui, du 1er au 15 février, choisira la meilleure vidéo. Les personnes qui ont entre dix-huit à trente ans peuvent y participer en postulant sur le site fespacofilms-portables.com. Le premier prix est une invitation au FESPACO 2019 et une tablette numérique d'une valeur d'environ 500 euros. Les deuxième et troisième seront dotés, chacun d'un prix spécial.