Comme tout bon cinquantenaire qui se respecte, celui du FESPACO semble promettre une grande fête du cinéma africain. Pour son anniversaire, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Burkina Faso) va proposer tout un programme pour l'occasion. Comme nous l'avions écrit dans notre précédent article (voir Le Temps du 29 décembre en p7), le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) fêtera ses 50 ans du 23 février au 02 mars 2019. Pour la circonstance, les organisateurs sont en train d'édifier un programme qui se veut marquer le coup dans les mémoires. Outre la compétition, réunissant films de fiction (longs et courts métrage), films documentaires (longs et courts métrage), films des écoles africaines de cinéma et de l'audiovisuel, séries TV, et films d'animation, en espérant que notre pays obtiendra l'Etalon de Yennenga, la récompense suprême, le programme proposera une sélection spéciale pour la célébration du cinquantenaire. Ainsi, des projections des classiques des cinémas d'Afrique et de la diaspora, des films emblématiques des 50 dernières années, une rétrospective des films étalons d'or de Yennenga, et des films restaurés du patrimoine des cinémas d'Afrique et de la diaspora, sont prévus. Prévus également des focus et des séances spéciales. Ainsi, environ deux cent films devraient être présentés au cours de plus de trois cent cinquante séances de projection à travers trois villes : Ouagadougou évidemment, Bobo Dioulasso et Ouahigouya. La Délégation générale du FESPACO compte également sur les rencontres pour «confronter notre mémoire et forger l'avenir d'un cinéma panafricain dans son identité, son économie et sa diversité». Ainsi est le thème du colloque qui se déroulera sur deux jours, et ce, du 25 au 26 février et devrait regrouper des professionnels du cinéma et de l'audiovisuel, des professionnels des médias, des chercheurs, des hommes de lettres, des autorités politiques, des étudiants, etc. Rencontres et expositions Les rencontres devraient également se faire au 19e Marché International du Cinéma et de la Télévision Africains (MICA). Une quarantaine d'exposants et cinq cents visiteurs professionnels y seront attendus. Outre les stands, le MICA offrira une vidéothèque online, un espace de rencontres et de discussions thématiques entre acheteurs, vendeurs, producteurs, distributeurs, diffuseurs et réalisateurs, des conférences thématiques des partenaires, des forums de coproduction Afrique /Europe, un forum de films d'animation, une plateforme de présentation de projets et de Networking, un espace de projections à la carte. D'autre part, un livre collectif sur le cinquantenaire du FESPACO devrait voir le jour. Il a été pensé «dans le but de stimuler un renforcement de la dimension patrimoniale des cinémas d'Afrique et de sa diaspora et aux fins de semer les nouvelles graines pour des réflexions fondamentales sur l'avenir des expressions cinématographiques et audiovisuelles des territoires précités». Afin que la fête soit complète et «pour permettre aux festivaliers de revivre les grands moments du festival et de percevoir l'évolution des cinémas d'Afrique en rapport avec le FESPACO», une exposition photos et archives sera organisée. Côté off, les festivaliers pourront, entre autres, accéder aux foires économique, artisanale et gastronomique, et aux plateaux d'animations musicales et artistiques. Pour son cinquantième anniversaire, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou mise sur la participation, entre autres, d'une vingtaine de structures nationales des cinématographies d'Afrique et de la diaspora, de quatre-vingt-dix représentants de festivals à travers le monde, de trois mille professionnels des métiers du cinéma, et de deux mille cinq cent professionnels des médias.