Le nouveau gouvernement s'est trouvé très rapidement confronté à des citoyens, certes inattendu, mais, tout peut arriver, et cela ne demande pas d'autorisation. Jamais, depuis la Révolution, un gouvernement ne s'est trouvé dans d'aussi mauvais draps., mais cela ne peut excuser ce manque de réactivité des membres du gouvernement d'Elyès Fakhfakh qui ne cessent de faire des promesses dont nombreuses sont celles qui ne sont pas honorées, du moins, à temps. Entre les allocations familiales pour les familles démunies, les décisions au pied-levé, comme la fermeture des marchés de gros, trois jours par semaine –décision vite annulée-, les promesses d'approvisionner les marchands en semoule et farine, il y a trop de flottements qui ne sont pas bon et que le simple citoyen qui vit dans la précarité ne peut excuser. Ce qu'attend le peuple, c'est une meilleure réactivité de ses responsables politiques, parce que c'est cela le point d'orgue. Ils sont les seuls capables de réanimer l'espoir et, par conséquent, de regagner la confiance de ce peuple qui a assez enduré des précédents gouvernements. Et, c'est à Elyès Fakhfakh de faire ses preuves et qu'il est, avec les membres de son cabinet, capables d'assumer leur rôle de la meilleure manière possible. C'est en quelque sorte « l'épreuve du feu » qu'ils doivent tous subir, afin de montrer qu'ils sont dignes des responsabilités qu'ils assument et qu'ils en sont à la hauteur. Durant les anciens temps, les guerriers les plus valeureux passent l'épreuve du feu pour prouver qu'ils sont prêts à tout, pour protéger leur tribu ou leur pays et ceux qui en sortent indemnes ont tout le respect et toute la confiance de leurs compatriotes… Aujourd'hui, la Tunisie est en situation de guerre, sur plusieurs fronts, et seuls ceux qui savent ranimer l'espoir et la confiance sont dignes de la diriger et d'être aux postes qu'ils occupent. Et comme le dit notre hymne national : « La acha fi Tounès man khanaha » (les traîtres n'ont pas de place pour vivre en Tunisie). On doit en tirer la leçon et comprendre que l'erreur n'est pas permise et que ceux qui dirigent sont là pour servir le peuple et lui redonner espoir en l'avenir, loin de toute appartenance partisane, régionale ou sectaire. Aujourd'hui, l'espoir d'un peuple tient à un fil et l'important est de regagner cette confiance perdue, parce qu'il y va de l'avenir du pays.