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Tunisie - Chronique du chauffeur de taxi : «On ne vend pas le service militaire lorsqu'on veut fabriquer des patriotes»
Publié dans WMC actualités le 20 - 07 - 2011

La sagesse populaire. Rien de tel pour rappeler, à ceux qui se croient plus intelligents et mieux instruits que d'autres, que rien ne vaut le bon sens des hommes simples dont la logique n'a pas été pervertie par des «personnalités» aux égos démesurés qui croient avoir tout compris et pensent être capables d'analyser le monde dans toutes ses dimensions même parallèles…
Le pouls de la rue? Il est dans les cafés, les administrations, les salons de coiffure, les quartiers populaires et … les taxis. La realpolitik se fait dans ces lieux et pas uniquement dans les cercles de discussions, les forums où les débats télévisés. Car, c'est dans le quotidien et par le quotidien que les gens du peuple peuvent identifier leurs besoins et définir leurs attentes. D'ailleurs, nos politiques s'en rendent compte. Ils commencent aujourd'hui à mettre des stratégies pour conquérir la rue. Les uns par des arguments objectifs, d'autres par les arguments de l'argent à qui dit mieux…
Espérons qu'étouffés par leur propre logique, ils pourront voir celle des autres…
Ils pourraient, peut-être, associer les chauffeurs de taxis à leurs réflexions. Car ces derniers pourraient aider nos politiques à reconnaître les tendances de la rue ou du moins celle de la classe moyenne. A force de discuter avec leurs passagers, nombre de chauffeurs de taxi finissent par se faire des opinions sensées sur ce qui se passe sur la scène politique, économique et sociale.
«Ceux qui veulent lancer des séries de Kasbah sont-ils conscients que les premiers à en pâtir sont les commerçants des souks et des alentours? N'y a-t-il pas d'autres moyens de protester que ceux d'arrêter la vie dans une grande cité de la capitale. Non, je ne comprends ni mes compatriotes ni «Al mit-thacffins» (les personnes cultivées), ceci au cas où ils le sont. Et vous savez quoi, tout le monde parle de «Fassad», (corruption) en ce qui me concerne, j'ai acheté à un employé de la STEG un petit appareil à 500 DT dont il a lui-même équipé mon compteur. Grâce à lui, mon compteur ne calcule que ma consommation d'éclairage sans calculer celle des climatiseurs, du chauffage électrique ou même du réfrigérateur. Il faut peut-être commencer par éduquer le peuple et s'attaquer à la corruption à la racine. Nous y sommes tous impliqués, d'une manière ou d'une autre et nous devons tous remettre nos pendules à l'heure, les grands corrompus doivent être punis, pour servir d'exemples aux petits ..». C'était… un chauffeur de taxi qui s'exprimait ainsi.
A propos du patriotisme, un autre s'écria: «Non, mais vous êtes folle de parler de patriotisme, lorsqu'un gouvernement a institué par la loi le principe de vendre le service militaire! Notre défunte Constitution ne stipulait-elle pas que tout citoyen a le devoir de protéger son pays? Lorsque dans un pays comme le nôtre, pas seulement les hommes mais les femmes sont sommés, dès l'âge de 20 ans, d'accomplir un service militaire d'une durée d'un an et que personne ne le fait, comment voulez-vous que nous soyons imprégnés du patriotisme? Nous sommes incapables de défendre notre pays parce que nous avons marginalisé le service militaire. Depuis quand, en Tunisie, perd-on son emploi parce qu'on effectue le service militaire, un devoir national? Comment un Etat peut-il s'autoriser à vendre le service militaire en le remplaçant par «Attaïnat al Fardia» (les affectations individuelles)? Dans notre hymne national, ne dit-on pas «Fala Acha fi tounes man khanaha wa la acha man layssa min joundiha» (Ne vit pas en Tunisie, celui qui l'a trahi ou celui qui n'a pas été l'un de ses soldats) et vous parlez de patriotisme! Le patriotisme commence, à mon avis, par le respect du devoir national, par la loyauté au drapeau et sa vénération dans les écoles primaires et secondaires ainsi que beaucoup de discipline. Et que ceux qui nous comparent à la Turquie sachent que dans ce pays, on ne badine pas avec le service militaire; aimer son pays, c'est aussi accepter de sacrifier une année de sa vie pour lui!»
Non ce ne sont pas mes mots, ce sont ceux de mon chauffeur de taxi…


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