LE TEMPS - La crise du coronavirus fait le bonheur des uns et le malheur des autres, surtout que de nombreux commerces, entreprises et, aussi, établissements d'enseignement privé sont au repos forcé, avec toutes les pertes conséquentes qui s'en suivent. La situation de l'enseignement privé est très précaire, surtout que tout dépend des frais de scolarité fournis par les écoliers et les étudiants, ce qui n'est plus le cas, avec la fermeture de ces institutions qui, déjà, souffrent le martyre. Bien que ces frais ne sont pas considérés comme mensuels, mais comme des tranches annuelles pour alléger le fardeau des familles. Mais, ces dernières rechignent, actuellement, à verser l'argent des études de leurs enfants, sous prétexte que leurs progénitures ne vont plus à l'école. L'Union Tunisienne des Instituts privés pour l'éducation et la formation (UTIPEF) vient d'appeler, dans une lettre ouverte adressée au chef du gouvernement, à appliquer les mesures économiques prises dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus en Tunisie pour soutenir les entreprises économiques sur les établissements privés d'éducation et de formation. L'UTIPEF souligne que les établissements éducatifs privés dont le nombre s'élève à environ 850 et qui emploient près de 50 mille personnes connaissent actuellement de grandes difficultés financières étant donné qu'ils sont dans leur majorité des petites et moyennes entreprises qui méritent d'être soutenues financièrement pour pouvoir surmonter la crise et préserver les postes d'emploi. Selon la même source, la crise sanitaire provoquée par la pandémie du nouveau coronavirus pourrait se prolonger et impacter ainsi l'achèvement de l'année scolaire ce qui empêchera les établissements éducatifs privés d'honorer leurs engagements envers leurs employés. L'UTIPEF considère que les mesures économiques prises en faveur des entreprises sont importantes comme l'ouverture d'une ligne de financement pour soutenir les travailleurs au chômage technique, le report de remboursement des crédits bancaires pour une période de 6 mois, le report de 3 mois du paiement des impôts à partir du mois d'avril et des charges sociales du deuxième trimestre pour une période de 3 mois outre le rééchelonnement des dettes fiscales et douanières pour une période de 7 ans. Par ailleurs, l'UTIPEF a appelé à l'ouverture des négociations avec le ministère de l'éducation sur les moyens d'achever l'année scolaire en cours avec succès rappelant, dans ce contexte, qu'elle a présenté le 2 avril dernier un projet complet comportant trois scénarios possibles pour terminer l'année. L'Union souligne, en outre, l'importance de terminer les programmes scolaires de façon présentielle tout en se conformant aux mesures sanitaires du confinement.