La situation au terminal frontalier de Ras Jedir (gouvernorat de Médenine) est revenue à la normale, lundi, après l'intervention des forces de sécurité pour empêcher des Tunisiens bloqués à la frontière tuniso-libyenne, depuis plusieurs jours, de franchir en masse le poste frontalier en direction de Ben Guerdane. Selon des sources sécuritaires, environ 700 personnes ont forcé l'entrée principale du poste frontalier pour entrer en territoire tunisien. Mais les unités sécuritaires ont encerclé les lieux pour leur fermer le passage. Ces personnes ont été réparties en groupes selon leurs gouvernorats d'origine et soumises aux contrôles policiers et douaniers, en attendant leur acheminement vers leurs régions respectives. Des renforts ont été dépêchés pour maîtriser la situation et éviter que d'éventuels éléments dangereux s'infiltrent dans la foule, surtout que plusieurs prisons libyennes avaient été vidées de leurs occupants. Des tentatives similaires ont eu lieu, les jours précédents, sans succès. Les forces de sécurités étaient intervenues à temps pour bloquer le passage de plusieurs Tunisiens en leur promettant de les rapatrier dès que possible. Mais, lundi, des parties libyennes auraient incité ces derniers à franchir en masse le passage frontalier. Le gouverneur de Médenine, Habib Chaouat, s'est rendu sur place pour prendre les dispositions qui s'imposent. Le ministère de l'Intérieur avait démenti lundi l'usage de la force, par des ressortissants tunisiens, pour entrer sur le territoire national via le poste de Ras Jedir. Dans un communiqué, le département avait précisé que, contrairement aux informations relayées par certains médias, 652 Tunisiens ont été accueillis au niveau de ce poste frontalier et qu'ils ont effectué toutes les procédures douanières après avoir subi un contrôle sanitaire. Ils seront ensuite orientés vers les aires d'isolement sanitaires aménagées à cet effet, selon la même source. Depuis quelques jours, des dizaines de tunisiens bloqués au niveau des points de passage terrestres, à la frontière avec la Libye ont lancé des cris de détresse, appelant à une solution urgente à leur solution.