« Après 6 semaines de confinement, le secteur qui a été le plus impacté par la crise sanitaire est celui du transport non règlementé : les chauffeurs des taxis et des louages se sont retrouvés dans la difficulté de subvenir aux besoins de leurs familles et le souci de protection contre le coronavirus. Les employés du service du transport non réglementé réclament le soutien financier de l'Etat à travers l'approbation des prêts. Il nous faut une prise de décision rapide pour sauver le secteur. Toutefois, aucune mesure n'a été prise pour aider les propriétaires des autoécoles et des agences de location de voiture. Un sujet qui sera traité dans une séance de travail avec le ministre du Transport et de la logistique ». Salem Nabgha (Président de la Fédération nationale du transport relevant de l'UTICA) « Le secteur des Entreprises de chaines de magasins spécialisés comprend 25 entreprises. Il embrasse plus de 600 magasins à travers le pays, employant 10 mille personnes, de la vendeuse au cadre (expert-comptable, par exemple). Nous payons chaque année 42 millions de dinars à la CNSS. Entre droits de douane et avances sur impôt, nos magasins paient 106 millions de dinars. Nous payons également entre 120 et 130 millions de dinars comme impôts sur les sociétés. 60% de notre vente pour enfants se fait à l'occasion de la fête de l'Aïd. Voilà pourquoi nous devons ouvrir nos magasins le 4 mai prochain. Il restera alors une vingtaine de jours avant l'Aïd. Sinon, beaucoup de gens vont faire faillite et fermer leurs magasins. Nous demandons au ministre des Finances que les banques nous accordent des crédits à un taux d'intérêt zéro ». Chokri Jarraya (Porte-parole de la Chambre nationale syndicale des Entreprises de chaines de magasins spécialisés) « Il est donc très possible de sauver encore cette année touristique 2020, à condition que les hôtels mettent en place des procédures de prévention contre le coronavirus et qu'ils communiquent bien là-dessus ; qu'un marketing ciblé et pertinent sur la destination soit fait ; et bien sûr, que les frontières soient rouvertes. Certes, en 2020, le tourisme tunisien ne battra pas des records et ne réalisera pas, non plus, les performances de l'année dernière 2019 ; mais il peut espérer sauver la saison, réaliser des performances moyennes ; et surtout rester dans le trend : une destination demandée sur les marchés émetteurs. C'est seulement à la lumière des résultats de cette année et des bouleversements que va subir le tourisme mondial à la suite de la pandémie du COVID-19, que le tourisme tunisien peut déterminer sa stratégie future aussi bien au niveau de l'offre que de la demande ». Afif Kchouk (Président de l'observatoire du tourisme) « Rien ne prouve, jusqu'à présent, que Salah Ben Youssef, ministre de l'Industrie et des PME, avait un quelconque intérêt personnel à satisfaire concernant le marché des bavettes qui n'a pas fini de faire parler de lui. D'ailleurs, l'Instance générale a, en effet, constaté plusieurs dépassements allant à l'encontre des principes de la concurrence et relevant des conflits d'intérêts. Le comportement pourrait laisser entendre qu'il existerait un soupçon de corruption. Cependant, le ministre de l'Industrie n'a pas délibérément voulu profiter de cette affaire ou en faire profiter quelqu'un d'autre. Il n'a fait que faire un effort ». Mohamed Abou (Ministre d'Etat chargé de la Fonction Publique, de la bonne Gouvernance et de la lutte contre la Corruption)