Le coronavirus (COVID-19) a mis les loueurs de voiture dans de graves difficultés. En Tunisie, comme dans la plupart des pays qui ont décidé des mesures de confinement contre le coronavirus, la location de voiture est l'un des rares secteurs autorisé à poursuivre son activité. Mais cela n'a pas servi à grand-chose face à la disparition totale des clientèles touristiques et des affaires. En tout, 486 agences et plus de 10 000 emplois sont menacés. Le secteur qui est en lien direct avec le tourisme, est à l'arrêt depuis l'arrivée de la pandémie en Tunisie. Face à cette menace qui plane sur le secteur, la Chambre nationale des agences de location des voitures a demandé au gouvernement et notamment aux ministères du transport et des finances de mettre en œuvre des mesures d'urgence afin de sauver le secteur. Nizar Chouk, trésorier de la Chambre, a indiqué à Radio Med que "le secteur est en crise. Nous traversons des moments difficiles depuis le confinement et nous n'arrivons pas à payer les salaires de notre personnel, les échéances de leasing, des banques et des assurances. Nous avons négocié avec les banques et les organismes de financement pour différer les échéances mais personne ne veut nous écouter. C'est pourquoi nous avons décidé avec la chambre nationale des propriétaires de taxis individuels, des louages, des taxis collectifs, des voitures de louage et de tourisme, de la Chambre nationale des propriétaires de louages et de la Chambre nationale des propriétaires des établissements de formation dans le domaine de la conduite d'organiser un sit-in. Le gouvernement n'a pas mis en œuvre plusieurs suggestions sur lesquelles il s'était mis d'accord avec la chambre nationale du transport, à l'instar de la prorogation des délais de paiement des crédits aux banques et sociétés de leasing et l'octroi de prêts à des conditions étudiées aux professionnels et sans intérêts pour faire face aux dépenses. Les loueurs de voitures attirent l'attention des pouvoirs publics sur la dégradation de l'activité. Force est de constater que le secteur est frappé de plein fouet par la crise et il lui faut du temps et des mesures de soutien de longue haleine pour le redresser. Pas moins de 106 agences de location de voitures sur un total de 486, à l'échelle nationale, ont cessé leur activité. Le gouvernorat de Nabeul avec 84 agences est l'une des régions les plus touchées à cause notamment de la baisse du nombre de touristes. " Nous risquons de mettre la clé sous le paillasson", ajoute le trésorier qui appelle à l'arrêt des poursuites judiciaires par les institutions financières, depuis le confinement. La suspension entraîne, automatiquement, l'annulation des intérêts de retard et des pénalités. Nous exigeons aussi le report du remboursement du leasing de six mois et sans intérêt. Nous demandons une grâce de trois mois auprès des assurances et le paiement de la vignette en novembre 2020".