Les différentes parties impliquées dans le conflit syrien ont accepté de se retrouver une nouvelle fois à Genève dès que la situation sanitaire le permettra, afin de poursuivre les négociations sur la constitution, a annoncé hier l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, Geir Pedersen. "Dès que la situation de la pandémie (de COVID-19) le permettra, ils sont convenus de venir à Genève et ils se sont mis d'accord sur l'ordre du jour de la prochaine réunion", a déclaré l'émissaire des Nations unies à la presse. Geir Pedersen n'a pas communiqué de date et a précisé que cette réunion du Comité constitutionnel syrien - composé de représentants du gouvernement de Bachar al Assad, de l'opposition et de la société civile - ne pouvait pas se tenir par visioconférence. Saisie des biens d'un cousin d'Assad Le gouvernement syrien a ordonné hier la saisie des biens appartenant à un cousin du président Bachar al Assad, le puissant homme d'affaires Rami Makhlouf, ainsi que ceux de sa femme et de ses enfants, selon un document vu par Reuters. Ce document, daté du 19 mai et signé par le ministre syrien des Finances, précise qu'il s'agit d'une "saisie préventive" destinée à garantir le paiement de sommes dues à l'autorité syrienne de régulation des télécommunications. Dans une vidéo diffusée dimanche, Rami Makhlouf, qui est à la tête de la société Syriatel, premier opérateur de téléphonie mobile de Syrie, avait affirmé que les autorités lui avaient demandé de quitter son poste. Un temps considéré comme un intime de Bachar al Assad et l'homme d'affaires le plus puissant de Syrie, Rami Makhlouf possède un empire allant des télécoms à l'immobilier, en passant par le BTP et le négoce de pétrole. Il a joué un rôle crucial dans le financement de l'effort de guerre syrien depuis le début de la guerre civile en 2011 et fait l'objet de sanctions américaines et européennes.