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Livre d'Ahmed Touili : Célébration des fêtes d'El-Fitr et d'El Adha en Tunisie.
Publié dans Le Temps le 21 - 05 - 2020

Dans ce livre qui tombe à pic, surtout que nous sommes aux derniers jours du mois sain et que nous accueillerons bientôt la fête de la rupture, Dr Ahmed Touili, chercheur et historien de la civilisation arabo-musulmane, auteur de plus de 150 ouvrages, s'intéresse particulièrement aux deux fêtes religieuses célébrées par les Musulmans en Tunisie, à savoir l'Aïd El Fitr et l'Aïd El Adha, en consacrant pour chaque fête une bonne partie.
Dans la première partie, l'auteur indique les origines d'El Fitr et énumère ses aspects. En effet, L'Aïd el-Fitr, ou fête de la rupture, est la commémoration marquant la fin du jeûne du Ramadan. « Cette célébration, peut-on lire au début du livre, est l'expression du pardon accordé par Allah aux musulmans qui, pendant le mois de Ramadan, ont su montrer leur soumission afin d'expier leurs péchés de l'année écoulée. Lorsqu'il créa le cérémonial attaché à l'Aïd el-Fitr, le Prophète insista sur l'attitude de droiture et piété qui devait y être attachée, afin que les croyants puissent commencer une nouvelle année de la manière la plus vertueuse possible. »
Parmi les commémorations qui marquent cette fête, l'auteur cite les formules de félicitations échangées par les Tunisiens le jour de l'Aïd, soit directement au moyen d'accolades et d'embrassades (Sauf pour cette année à cause du COVID-19 !) ou, à travers le téléphone, les SMS ou les réseaux sociaux, notamment dans les temps modernes. La joie débordante qui gagne tous les individus et toutes les familles, d'autant plus que cette fête vient juste après l'accomplissement du jeûne, l'un des cinq piliers de l'Islam. Aussi peut-on voir les visites des parents et des proches parents durant cette période de l'Aïd, histoire de consolider les liens familiaux et d'oublier les litiges et les malentendus au sein des familles. En outre cette fête est l'occasion de préparer les confiseries et les gâteaux traditionnels que les familles s'offrent entre elles et que les femmes ont fabriquées quelques jours avant l'Aïd. De plus, cette fête est marquée par le port de nouveaux habits par les gens, notamment les enfants qui sont vêtus de leurs plus beaux vêtements achetés auparavant.
L'auteur parle également de l'impact de cette fête sur la littérature, si bien qu'elle inspire pas mal de poètes qui s'expriment avec effusion à propos de cette occasion et il nous fournit dans ce livre quelques extraits qui restent mémorables. Par ailleurs, l'auteur nous présente cette fête à travers les paroles (hadith) du Prophète en soulignant l'importance et la valeur morale de cette fête dans la vie des Musulmans. Enfin, l'auteur passe en revue la manière dont cette fête a été célébrée en Tunisie à travers les époques : du règne des Aghlabides jusqu'à celui des Husseinites, en passant par les époques des Hafsides et des Fatimides, tout en indiquant les spécificités des cérémonies pratiquées à chacune des époques.
La deuxième partie du livre est consacrée à la fête de l'Aïd El Adha (la fête du sacrifice). Cette fête qui revêt une importance particulière aux yeux des musulmans en Tunisie et dans le monde islamique en général, car elle est reliée à une histoire coranique, reconnue d'ailleurs par toutes les religions, à quelques exceptions près. En effet, dans le désert mecquois, Abraham vit en songe qu'il devait sacrifier son fils. Au réveil, il lui raconta sa vision. Ismaël, serein, dit à son père : « Fais ce qui t'est ordonné, évite de te salir de mon sang afin que ma mère l'ignore. » Ils partirent tous deux vers la plaine de Mina où devait avoir lieu l'immolation. En cours de route, Satan tenta par trois fois de le dissuader. Pour éloigner le diable, Abraham lança des pierres dans la direction de la voix. A l'instant où, dans une soumission parfaite, il allait égorger son fils, la voix de Dieu arrêta son geste : « O Abraham, tu as été fidèle à ton songe, rachète ton enfant avec le mouton que voici. » Il prit la bête et l'immola en signe de gratitude et de remerciement.
Depuis ce jour, les pèlerins musulmans sacrifient le mouton le jour de la fête de l'Aïd et lapident à trois reprises Satan à Mina, après les sept tours réalisés autour de la Ka'ba (reconstruite par Abraham et Ismaël) et les sept va-et-vient d'Agar entre les collines de Safa et Marwa. Donc, cette fête est accompagnée religieusement aux rites du pèlerinage à la Mecque et la visite du Mont Arafet où les Fidèles s'adressent directement à Dieu afin de se purifier et de se purger de leurs défauts et leurs péchés. L'auteur consacre tout un passage au pèlerinage d'adieu effectué par le Prophète Mohamed au cours duquel il a prononcé son fameux discours qui se distingue par une infinité d'enseignements et de consignes adressés aux Musulmans , concernant surtout les étapes du pèlerinage. On peut relever çà et là les paroles du Prophète et les versets coraniques concernant cette fête du sacrifice dont l'origine est l'histoire d'Abraham avec son fils Ismaël. A cette occasion, les Musulmans s'approchent de plus en plus de Dieu, en sacrifiant un mouton, quand bien même l'égorgement d'un mouton serait un devoir pour certaines sectes (ex : Hanafites et Chaféites) et relèverait seulement de la Sunna aux yeux des Malékites. Cependant ce sacrifice n'est obligatoire que pour le Musulman qui aurait les moyens de s'offrir le mouton à égorger en signe de sacrifice, tout en étant majeur et de bonne foi.
A la fin de cette partie, l'auteur intègre des poèmes historiques qui ont été composés à travers l'histoire au nom de cette fête du sacrifice et il insère également des manuscrits relatant l'histoire d'Abraham et son fils Ismaël, laquelle histoire donna naissance à la pratique du sacrifice de l'Aïd Al Kébir.


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