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Les fêtes religieuses révèlent leurs secrets
Publié dans Le Temps le 15 - 09 - 2016

Dr Ahmed Touili, auteur prolifique dont les ouvrages dépassent la centaine, a publié, aux Editions Sotepa Graphic, un livre autour des deux plus importantes fêtes religieuses dans l'Islam et la manière avec laquelle elles sont célébrées en Tunisie, à savoir l'Aïd Al Fitr et l'Aïd Al Idha, appelées communément « Aïd Esseghir » et « Aïd El Kébir ». Un livre qu'on peut considérer comme une référence culturelle, étant toujours d'actualité, notamment pour les jeunes générations dont la majorité ignore les rituels associés à ces deux occasions religieuses, dans les différentes régions du pays.
Ce livre a été précédé en 1997, lit-on dans l'introduction, par un autre sur le même thème, ayant pour titre : « Fêtes et rites en Tunisie », suivi d'un autre livre dont le titre « Ramadan en Tunisie et dans le Patrimoine ». Ces trois livres seront couronnés par un nouveau titre « les Festivités du Mouled en Tunisie ».
Dans « Célébration des fêtes d'Al-Fitr et d'Al Idha en Tunisie », l'auteur s'intéresse particulièrement à ces deux fêtes religieuses célébrées par les musulmans en Tunisie en consacrant pour chaque fête une bonne partie.
Dans la première partie, l'auteur étaye les origines d'Al Fitr et ses aspects. En effet, L'Aïd el-Fitr, ou fête de la rupture du jeûne, est la commémoration marquant la fin du Ramadan. Cette célébration est l'expression du pardon accordé par Allah aux musulmans qui, pendant le mois de Ramadan, ont su traduire dans l'acte leur soumission inconditionnelle afin d'expier leurs péchés de l'année écoulée. Lorsqu'il initie le cérémonial attaché à l'Aïd el-Fitr, le Prophète insista sur l'attitude de droiture et de piété qui devait y être observée, afin que les croyants puissent commencer une nouvelle année de la manière la plus vertueuse qui soit. Parmi les commémorations qui marquent cette fête, l'auteur cite les formules d'usage de félicitations échangées par les Tunisiens le jour de l'Aïd, soit directement au moyen d'accolades et congratulations ou, à l'aide du téléphone, les SMS ou les réseaux sociaux, notamment en nos temps modernes. La joie débordante qui se manifeste chez tous les individus et toutes les familles, d'autant plus que cette fête vient juste après l'accomplissement du jeûne, l'un des cinq piliers de l'Islam. Aussi peut-on voir les visites des parents et des proches parents durant cette période de l'Aïd, histoire de consolider les liens familiaux et faire table rase sur les litiges et les malentendus au sein des familles. En outre cette fête est l'occasion de préparer les confiseries et les gâteaux traditionnels que les familles s'offrent entre elles et que les femmes ont concoctés quelques jours avant l'Aïd. De plus, cette fête est marquée par le port de nouveaux habits, notamment les enfants qui sont parés de leurs plus beaux vêtements achetés auparavant. L'auteur parle également de l'impact de cette fête sur la littérature, si bien qu'elle inspire pas mal de poètes qui s'expriment avec effusion à propos de cette occasion et il nous fournit quelques extraits qui restent mémorables. Par ailleurs, l'auteur nous présente cette fête à travers les paroles (hadith) du Prophète en soulignant l'importance et la valeur morale de cette fête dans la vie des musulmans. Enfin, l'auteur passe en revue la manière dont cette fête a été célébrée en Tunisie à travers les époques : du règne des Aghlabides jusqu'à celui des Husseinites, en passant par les époques des Hafsides et des Fatimides, tout en indiquant les spécificités des cérémonies pratiquées à chacune des époques.
La deuxième partie du livre est consacrée à la fête de l'Aïd Al Idha (la fête du sacrifice). Cette fête qui revêt une importance particulière aux yeux des musulmans en Tunisie et dans le monde islamique en général, car elle est reliée à une histoire relatée à la fois dans le Coran et dans l'Ancien Testament (livre sacré des juifs et des chrétiens), sous une forme un peu différente, donc reconnue par toutes les religions, à quelques exceptions près. En effet, dans le désert mecquois, Abraham vit en songe qu'il devait sacrifier son fils. Au réveil, il lui raconta sa vision. Ismaël, serein, dit à son père : « Fais ce qui t'est ordonné, évite de te salir de mon sang afin que ma mère l'ignore. » Ils partirent tous deux vers la plaine de Mina où devait avoir lieu le sacrifice suprême. A l'instant où, dans une soumission absolue, où il était sur le point d'égorger son fils, soudain la voix divine arrêta son geste : « O Abraham, tu as été fidèle à ton songe, rachète ton enfant avec le mouton que voici. » Il prit la bête et l'immola en signe de gratitude et de remerciement. Et depuis, les pèlerins musulmans sacrifient le mouton le jour de la fête de l'Aïd et lapident à trois reprises Satan à Mina, après les sept circumambulations autour de la Ka'ba (reconstruite par Abraham et Ismaël) et les sept va-et-vient symbolisant le désarroi d'Agar devant un fils assoiffé entre les collines de Safa et Marwa. Donc, cette fête est accompagnée religieusement aux rites du pèlerinage à la Mecque et la visite du Mont Arafet où les Fidèles implorent directement Dieu afin de se purifier et de se purger de leurs méfaits et leurs péchés. L'auteur consacre tout un passage au pèlerinage d'adieu effectué par le Prophète Mohamed au cours duquel il a prononcé son fameux discours d'adieu qui se distingue par une infinité d'enseignements et de consignes adressés aux Musulmans , concernant surtout les étapes du pèlerinage. On peut relever çà et là les paroles du Prophète et les versets coraniques concernant cette fête du sacrifice dont l'origine est l'histoire d'Abraham avec son fils Ismaël. A cette occasion, les Musulmans s'approchent de plus en plus de Dieu, en sacrifiant un mouton, quand bien même l'égorgement d'un mouton serait un devoir pour certaines écoles (ex : Hanafites et Chaféites) et relèverait seulement de la Sunna aux yeux des Malékites. Cependant ce sacrifice n'est obligatoire que pour le musulman qui aurait les moyens de s'offrir le mouton à égorger en signe de sacrifice, tout en étant majeur et de bonne foi.
A la fin de cette partie, l'auteur intègre des poèmes glorifiant cette occasion qui ont été composés à travers l'histoire et il insère également des fac-similés de vieux manuscrits relatant l'histoire d'Abraham et son fils Ismaël, laquelle histoire donna naissance à la pratique du sacrifice de l'Aïd Al Kébir.


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