A pile ou à face, qui l'emportera ? Le jeu devient dangereux. Mais est-ce qu'il s'agit d'un jeu ? Rien n'est moins sûr… Sur nos frontières, qui ne sont pas poreuses, et qui sont ultra-protégés, qu'on se le dise, il y a quand même, ces derniers temps, une proximité qui dérange. Non pas une proximité de fait, qui serait la proximité de voisinage, imposée par la géographie, mais une proximité de circonstance, aux termes assez équivoques, pour enflammer, si l'on n'y prenait garde, toute la région. Ce qui se passe en Libye, ne regarde pas que la Libye. Ou ne regardera pas que la Libye, dans peu de temps encore une fois, si toutes les équations à « géométrie variable », achoppaient sur le chaos. Parce qu'en dernier ressort, c'est la Tunisie, qui risque d'en essuyer tous les cuisants revers, si des amis qui ne lui veulent pas que du bien, ou s'en fichent, comme de l'an quarante, qu'elle soit prise en otage, à la moindre étincelle, se mêlaient de souffler sur la « cendre » qui couve, pour alimenter le brasier. Un « bourbier » n'est pas une métaphore du meilleur, qui pourrait l'emporter sur le pire. Et s'il faut se positionner, en scrutant à l'horizon, l'ombre du manche, pour pouvoir s'y abriter en cas de fournaise, fortuite ou malvenue, il faudra, au moins, avoir l'intelligence, de ménager la chèvre avec le chou, en attendant que ça se décante. Pour en tirer les « dividendes ». Sur le dos d'un pays, déchiré. Quel panache ! Sordide… Pendant ce temps, les « axes » contraires se tirent dans les pattes, à tire-larigot. Et pendant ce temps aussi, histoire d'en être, faute d'avoir été, en caressant, dans le sens du poil, la Turquie d'Erdogan, avec vue sur tous les « jardins d'Eden », des fois où, des fois que, le Bardo entre dans la danse. Tout le Bardo ? « Non pas oublier tout, non pas niveau zéro… », disait un poète algérien.