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La colère des policiers ne faiblit pas en France
Publié dans Le Temps le 13 - 06 - 2020

Descente des Champs Elysées, menottes jetées à terre... : la colère des policiers ne faiblissait pas hier contre Christophe Castaner, au point que désormais leurs syndicats demandent à être reçus par le chef de l'Etat.
Des policiers en colère, d'autres présidents ou ministres de l'Intérieur ont dû en affronter par le passé. Mais ce nouvel épisode intervient dans un climat de défiance vis-à-vis de l'exécutif, des rumeurs de remaniement et une longue séquence de manifestations et de sollicitations des forces de l'ordre, des «gilets jaunes» au contrôle du confinement en passant par le mouvement contre la réforme des retraites.
Il survient en outre la veille de nouvelles manifestations contre les violences policières et le racisme et 48 heures avant une allocution du président Emmanuel Macron.
«On est venu dire au président Macron qu'il doit soutenir, respecter, considérer sa police (...) La police n'est pas raciste, la police est républicaine (...), elle ne choisit pas sa délinquance, elle ne choisit pas la couleur de la délinquance (...) et elle sauve des vies quelle que soit la couleur de la peau de l'individu», s'est agacé hier Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance, à deux pas de l'Elysée.
Une vingtaine de voitures siglées des syndicats de police venait de descendre les Champs-Elysées jusqu'à la place Beauvau, devant le ministère de l'Intérieur, derrière une banderole affichant «pas de police, pas de paix».
Un peu partout en France, depuis jeudi, les policiers organisent des actions diverses et symboliques, comme jeter à terre leurs menottes, pour clamer leur ras-le-bol et leur demande de soutien de la part de l'exécutif.
Pour Patrice Ribeiro du syndicat Synergie, on «conspue la police». «Pourquoi ? Parce qu'au plus haut niveau de l'Etat on a peur d'une minorité agissante (...), on voudrait que les politiques, au premier rang desquels le président de la République, nous apportent leur soutien, il doit nous recevoir», a-t-il dit.
La mort aux Etats-Unis de George Floyd sous le genou d'un policier a ravivé en France les accusations de violences policières et de racisme. Des accusations relayées avec force par le comité Adama Traoré du nom d'un jeune homme noir décédé en juillet 2016 lors d'une interpellation par des gendarmes en région parisienne.
Alors que plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement, à l'instar de l'Allemande Angela Merkel ou du Canadien Justin Trudeau, ont condamné la mort de George Floyd, Emmanuel Macron est resté mutique publiquement.
Le succès de la manifestation à l'appel du comité Traoré, qui a rassemblé le 2 juin à Paris 20.000 personnes, a surpris et frappé l'exécutif. Si bien que le président Macron a demandé à Christophe Castaner d'agir et de renforcer les règles de déontologie de la police.
C'est ainsi que lundi le ministre a prôné la «tolérance zéro» envers le racisme dans les rangs de la police et l'interdiction d'une technique d'interpellation sans la mise en oeuvre d'une autre méthode. Ce qui a déclenché la colère des policiers.
Depuis, Edouard Philippe est monté au créneau pour témoigner mercredi au Sénat de sa confiance dans les forces de l'ordre. La garde des Sceaux, Nicole Belloubet a estimé pour sa part au sujet des policiers qu'il s'agissait d'un «mouvement d'humeur qui s'apaisera».
Le président du MoDem, François Bayrou, s'est lui rendu dans la matinée dans un commissariat de sa ville de Pau pour dénoncer «la mise en accusation des forces de sécurité».
Mais, dans l'opposition de droite comme de gauche, les appels à la démission de Christophe Castaner ont afflué. «Un ministre faible qui doit démissionner (Alexis Corbière, LFI); «rupture totale» entre le ministre et la police (Eric Ciotti, LR).
Marine le Pen (RN) a fustigé, quant à elle, «l'abandon récurrent» des policiers et la mise en place «d'une présomption de culpabilité» pour la police.
Dans l'entourage du ministre, on a fait remarquer que les syndicats n'appelaient à aucun moment à sa démission.


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