D'importantes mesures ont été récemment décidées en vue d'améliorer la gestion et la gouvernance des technopôles en Tunisie, laissant espérer que la nouvelle année 2008 connaîtra la relance de la demande interne et étrangère pour ces produits à haute valeur ajoutée. L'année 2007 a été, en effet, plutôt, pauvre en actions de promotion en faveur du programme tunisien des technopôles, par rapport aux grandes opérations de charme enregistrées en 2006, dans ce domaine, de sorte que, dans la technopôle d'El Ghazala, à l'Ariana, première technopôle tunisienne, spécialisée en informatique, électronique et télécommunications et citée comme un exemple de réussite en la matière dans toute la région maghrébine, arabe et en Afrique, une seule entreprise privée a été créée entre 2006 et 2007, contre 16 entreprises (seize) entre 2005 et 2006, sur un total de 52 entreprises qui y opèrent, aujourd'hui.
La demande se développe Aussi, après les mesures d'assouplissement de la gestion des technopôles stipulées par la loi de 2006 et permettant de confier cette gestion à des entreprises régies par le droit commercial, de nouvelles décisions ont été prises en août 2007 pour la création de sociétés de gestion et d'exploitation des technopôles avec la participation des banques et des institutions apparentées censées y finaliser des espaces de production et les faire connaître auprès des promoteurs à l'intérieur et à l'extérieur de la Tunisie. Ces sociétés de gestion et d'exploitation assumeraient le rôle d'interlocuteur unique pour offrir des prestations à ceux qui désirent s'installer dans ces parcs technologiques. Selon les dernières informations que nous avons pu recueillir, à ce sujet, lors des Assises nationales sur la recherche scientifique (19 et 20 novembre à Tunis), de nombreuses entreprises étrangères se sont déclarées intéressées par la création de projets dans les technopôles tunisiennes. Justement, selon les dispositions de la loi de 2001, les technopôles sont destinées à accueillir des activités dans les domaines de la formation, de la recherche scientifique et de l'innovation technologique, d'une part, et les domaines de la production et du développement technologique, d'autre part. Ainsi, ces espaces sont appelés à valoriser le savoir tunisien et la production scientifique tunisienne au service de l'innovation et du développement technologique, et à contribuer, de cette manière, à la réalisation de l'un des objectifs principaux du 11ème plan de développement économique et social (2007 // 2011) , consistant à porter la part des secteurs innovants à fort contenu du savoir dans le PIB de 20% actuellement à 27,5% en l'an 2011.
Nouveaux moyens de contact De vastes horizons d'emploi et de création d'entreprises innovantes se trouvent, ainsi, ouvertes devant les diplômés de l'enseignement supérieur et les nouvelles compétences tunisiennes, en général. D'autant que le programme des technopôles est intimement associé à celui de la création des pépinières d'entreprises, dans le but de créer une technopôle ou une pépinière d'entreprises dans chaque gouvernorat du pays, à la fin de 2009. La promotion et la commercialisation des opportunités d'affaires et d'entreprenariat offertes par les technopôles, à travers les futures sociétés de gestion et d'exploitation de ces espaces, doivent, alors, être entourées de toutes les conditions propices permettant de faire profiter, autant que possible, les nouvelles compétences tunisiennes de ces opportunités offertes par les technopôles tunisiennes, alors qu'elles sont en cours de mise en place. En effet, outre la technopôle d'El Ghazala opérationnelle depuis 1999, six autres technopôles tunisiennes spécialisées sont en cours de parachèvement et à moitié opérationnelles, en l'occurrence la technopôle de Borj Cedria spécialisée en énergie, eau et environnement, la technopôle de Sidi Thabet spécialisée en industries pharmaceutiques et biotechnologie, la technopôle de Sousse spécialisée en industries mécaniques et électriques, la technopôle de Sfax spécialisée en informatique, multimédias et télécommunications, la technopôle de Monastir spécialisée en textile, la technopôle de Bizerte spécialisée en agroalimentaire, outre une technopôle à Gammarth spécialisée en industries cinématographiques. Il s'agit, en particulier, de démocratiser l'offre relative à ces produits, en donnant des chances égales à tous ceux qui le méritent, sur le plan des compétences scientifiques, plus spécialement, pour bénéficier des opportunités d'affaires et d'entreprenariat dans les technopôles. A l'instar des pays européens et occidentaux en général, les supports électroniques notamment le réseau de l'Internet peuvent être, judicieusement, mis à profit, à cet effet, car toutes les technopôles tunisiennes possèdent, déjà, des sites WEB, assez riches en informations les concernant. Dans certains pays européens, comme la France , les promoteurs intéressés par l'installation dans les technopôles et les incubateurs d'entreprises peuvent adresser leurs demandes par la voie électronique de l'Internet à l'administration de ces technopôles et incubateurs, en remplissant des formulaires électroniques standards sur leur identité, leur niveau d'instruction, la nature de leurs projets et autres renseignements de ce type. Par ce moyen électronique, dès cette étape, déjà, toutes sortes de difficultés et aléas matériels et psychologiques, liés aux autres démarches traditionnelles de contact, sont évités. Mais, les facilités de ce genre sont innombrables.