Deux hommes et deux femmes ont comparu récemment devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre du chef d'inculpation : détournement de fonds à la CNRPS. L'originaité dans cette affaire est qu'elle fut déclenchée par l'un des quatre accusés. En effet un agent à la CNRPS déclara qu'il avait constaté un trou dans la caisse. Cependant les d'experts chargés de l'étude de la situation financière de l'entreprise, ont révélé dans leur rapport que deux agents ont réussi à détourner la somme de 450 mille dinars, avec la complicité des deux femmes adhérant à la caisse. L'enquête menée par la police économique aboutit à l'arrestation de ces deux femmes ainsi que les deux agents dont celui qui a déclenché l'affaire. Plus de quatre cent cinquante mille dinars s'étaient évaporés, et il s'est avéré que l'auteur principal de ce détournement n'était autre qu'un agent travaillant au sein de l'établissement concerné. Sa tache consistait à enregister les renseignements sur les adhérents. Il a pu ainsi, en ouvrant des comptes fictifs avec des noms imaginaires, y virer des sommes importantes. Du coup, il s'est mis à virer des sommes d'argent de plus en plus importantes vers ces comptes fictifs. Il faut dire qu'un concours de circonstances a aidé le suspect à continuer son manège sans qu'il ne soit découvert. Il n'aurait jamais été découvert s'il n'avait pas été dénoncé par son complice. Interrogé, il avoua les faits incriminés et fit part de ses regrets, motivant ses agissements par sa situation financière déplorable. Quant à ses complices, ils ont nié catégoriquement les faits qui leurs étaient reprochés. La femme qui a été accusée d'avoir détourné la somme de 32 mille dinars pour son compte déclara qu'elle n'était pour rien et n'avait aucune idée sur ces détournements. Elle affirma qu'elle n'a perçu que la somme de 9 mille dinars, comme pension de retraite de son père. Elle ajouta qu'elle ne connaissait même pas l'auteur principal, et qu'elle était impliquée dans cette affaire, sans raison. Quand à la deuxième suspecte, quinquagénaire nia les faits, et son avocat affirma au juge qu'elle est illitrée, et de ce fait elle ne sait pas déchiffrer un compte bancaire. Elle a été tout simplement manipulée dans cette affaire. Le plaignant, complice dans cette affaire, déclara qu'il n'avait pas besoin de recourir à ces détournements, et que c'est grâce à lui que le manège a été découvert. Son avocat ajouta qu'il n'yavait aucune preuve tangible ou document l'incriminant. Face aux éléments avancés par les experts les inculpations de détournement de fonds et complicité ont été retenus à l'encontre des quatre accusés. Le tribunal rendra son verdict ultérieurement.