p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";" Les marqueurs du football tunisien de la décennie 1950 ne sont pas très nombreux. Mais un buteur a acquis une résonance particulière : Abdelmagid Tlemçani. C'est l'Ouragan qui a terrorisé les défenses durant trois saisons successives. Un surnom qui se justifiait, succédant à Habib Mougou, Tête d'Or, sur le registre de la renommée. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";" Un an après le record du Français Just Fontaine lors du Mondial suédois avec ses treize buts, l'attaquant de l'Espérance a établi à son tour un record visiblement consacré pour l'éternité. Ses 32 buts en 1958-59 sont e réalité le produit d'un talent personnel et d'une force collective que constituait l'Espérance de Chedly Zouiten. Avec des joueurs aussi doués que Ben Ezzeddine, Haj Ali et Nahali, Tlemçani ne pouvait que savourer les services juteux de ce trio pour se donner à cœur joie au cœur des défenses adverses. Mobilité, puissance, rapidité, telles étaient les vertus de ce joueur insaisissable doté du sens du but avec ses jaillissements imparables. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";" La carrière de Abdelmagid Tlemçani a démarré en 1949, à l'âge de douze ans, à l'Avenir Musulman grâce à l'observation du dirigeant Sadok Mhiri. Mais le natif de Bab Lakouas en 1937 est rapidement récupéré par L'Espérance de Tunis qui voyait en lui un joueur promu à un grand avenir. La persévérence aidant, le joueur se construit tactiquement et mentalement pour se frayer son chemin. Il a un modèle à suivre : Moncef Kilbi, surnommé El Maallem. Cela l'aide à peufiner son jeu et à acquérir les ficelles du buteur. A dix-huit ans, il débute en Coupe de France contre le Red Star. Son baptême est accompagné d'un beau souvenir : il marque un but et oblige les français à un ballotage (2-2) qui ne sourira pas à son équipe. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";" Dès lors, le joueur parvient à s'imposer progressivement tout en conciliant entre football et études. La concurrence avec Hédi Feddou est assez féroce, mais à force de patience, il parvient à s'imposer pour s'éclater à fond en 1958 : il collectionne les buts jusqu'à marquer quatre, voire cinq buts par match ( face au CSHL et au SRS en deux saisons). Le titre de champion avec le trophée de meilleur buteur lui indiquent le chemin de la gloire. La sélection devient naturellement son objectif légitime, et il parvient à rivaliser avec ses aînés et dispute son premier match international le 8 mars 1959 au stade municipal, futur Zouiten, face à Malte. Le nul 0-0 le frustre sans le décourager. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Pourtant, il n'était nullement dépaysé sur le terrain avec la compagnie de son trio magique de l'Espérance : Ben Ezzeddine, Haj Ali et Nahali. Le même score sanctionnera le match Malte-Tunisie à La Valette pour le compte des éliminatoires des Jeux Olympiques. Kristic, embarrassé, ne le retiendra pas pour les JO de Rome, ce qui l'affecte. mais le joueur impressionne le successeur Matosic qui lui permet de renouer avec la titularisation jusqu'à ce match d'appui face au Maroc pour le compte de la Coupe du monde de 1962. Il est aligné aux côtés de deux autres buteurs : Moncef Chérif et Ammar Merrichko. Le nul 1-1 est suivi d'un tirage au sort défavorable. A vingt-quatre ans, le joueur vit une autre désillusion qui lui ôte beaucoup de motivation. Le 25 novembre 1961, il dispute à Lagos son dernier match international aux éliminatoires de la CAN 1962. A l'Espérance, il ne tarde pas à passer le témoin à Chedly Laouini pour se consacrer à ses études puis à sa carrière professionnelle. Il dispute son dernier match le 30 mars 1964 face au Club Africain (0-0) avec comme entraîneur son ancien équipier et orfèvre de la dernière passe, Ben zzeddine. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";" Son rapport au football se maintient néanmoins à plusieurs titres jusqu'à l'affirmation de son fils, Zied, né en 1963. La carrière de ce dernier, en Tunisie comme au Portugal et au Japon, comble le père qui devient ainsi le premier international tunisien à être le géniteur d'un autre international. Seul Mondher Msakni rééditera l'exploit sans toutefois disputer le moindre match officiel. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";" Son décès, le 7 juillet 2020, a été une triste nouvelle pour tous les amoureux du football qui avaient assisté à ses exploits ou appris ses prouesses par la transmission orale qui demeure une tradition sacrée.