p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS – Faouzi SNOUSSI Les choses se sont précipitées, hier, entre motions de retraits de confiance et appel à la démission d'Elyès Fakhfakh. Mais, ce dernier a préféré laisser le champ libre à une nouvelle initiative du président de la République, Kaïs Saïed pour le choix d'un nouveau candidat pour la formation du gouvernement. Une course-poursuite a été engagée par le mouvement Ennahdha, pour lancer sa motion, avant une possible démission de Fakhfakh, mais ce dernier les a pris de court. D'ailleurs, selon des sources très bien informées, Kaïs Saïed a rencontré Rached Ghannouchi, le président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et Noureddine Taboubi, en présence du chef du gouvernement, pour leur annoncer que la démission de Fakhfakh a déjà été présentée, ce qui court-circuite les efforts du mouvement islamiste qui voulait prendre l'initiative, dans la formation du prochain gouvernement. Ainsi, Saïed a coupé l'herbe sous les pieds des Nahdhaouis qui jubilaient avec l'intention de reprendre l'initiative. Maintenant, tous les scénarii sont possibles, surtout qu'on ne peut rien prévoir, avec l'émiettement de l'ARP et les divergences qui y existent. Le président de la République a remis les pendules à l'heure, pour éviter un scénario-catastrophe qui risque de conduire le pays vers l'inconnu et, au cas où, le prochain gouvernement ne passe pas, on passera, inéluctablement, aux élections législatives anticipées, avec beaucoup de choses qui risquent de changer. Le bloc parlementaire d'Ennahdha a déposé, hier, auprès du bureau d'ordre de l'ARP, une motion de retrait de confiance au chef du gouvernement Elyès Fakhfakh. Y étaient notamment présents lors du dépôt de la motion, les présidents des groupes parlementaires d'Ennahdha, de Qalb Tounes, d'al-Karama et d'al-Mostakbal. Le député Noureddine Bhiri, président du groupe Ennahdha, a indiqué que la motion a recueilli, en une demi-journée, 105 signatures. Des députés indépendants, à l'instar de Mabrouk Korchid, Yassine Ayari et Safi Saïd ont apposé leur signature sur la motion. Bhiri a invité le reste des groupes parlementaires et les partis représentés au parlement à signer la motion de retrait de confiance qui sera adressée au président du parlement. Une plénière sera ensuite fixée, dans les 15 jours qui suivent, pour l'examen de la motion. Les dépositaires de la motion se sont basés sur l'article 97 de la Constitution qui dispose qu'"Une motion de censure peut être votée à l'encontre du gouvernement, suite à une demande motivée présentée au président de l'Assemblée des représentants du peuple par le tiers de ses membres au moins. La motion de censure ne peut être votée qu'à l'expiration d'un délai de quinze jours après son dépôt auprès de la présidence de l'Assemblée". Il précise également que "le vote de défiance à l'égard du gouvernement est conditionné par l'approbation de la majorité absolue des membres de l'Assemblée, et la présentation d'un candidat de remplacement au chef du gouvernement, dont la candidature devra être approuvée lors du même vote. Auquel cas, le candidat de remplacement sera chargé par le Président de la République de former le gouvernement, selon les modalités de l'article 89. Si cette majorité n'est pas atteinte, la motion de censure contre le gouvernement ne peut être à nouveau présentée avant six mois".