p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Kamel BOUAOUINA p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"L'Aïd est une occasion pour faire de bonnes affaires et chacun s'adonne à une activité propre à l'événement. Les premiers signes de l'effervescence se voient partout. Transporteurs, vendeurs d'aliments pour bétail, aiguiseurs de couteaux, vendeurs de charbon et autres petits métiers d'occasion apparaissent, donnant un autre goût à cette fête de l'Aïd Al Idha qui n'a, jamais, manqué de marquer de son empreinte l'esprit des gosses. Certes, les tarifs sont, parfois, plus élevés que d'habitude, mais le citoyen accepte, de son plein gré. Dans les souks et les «Rahbas» (marchés de bétail), les camionnettes sont là pour transporter les moutons. Même si on a une voiture, on n'aime pas forcément qu'elle soit envahie pas l'odeur qui dure des semaines avant de s'estomper. Alors, on loue une camionnette pour nos moutons.. Leurs tarifs ne sont pas donnés. Ils se passent le mot et s'entendent sur des tarifs communs pour saigner les citoyens. Des courses de quelques dizaines de kilomètres peuvent être facturées à 50 dinars. Dans tous les coins de rues, des vendeurs des brochettes, de grils et de charbons. Les magasins sont abondamment garnis des outils nécessaires et même des rayons entiers leur sont réservés dans les supermarchés et les souks populaires. L'autre métier qui refait surface à cette occasion est celui de vendeur de fourrage. Des jeunes, désœuvrés la plupart du temps, «construisent» des montagnes de foin pour tous ceux qui préfèrent recevoir le mouton chez eux, quelques jours à l'avance. C'est le moment aussi d'engraisser sa bête. La fête du sacrifice fait le bonheur non seulement des égorgeurs de moutons, mais aussi aux aiguiseurs de couteaux. Car, cette fête, c'est l'occasion pour les citoyens de faire un petit lifting à leurs couteaux afin d'égorger le mouton sans le faire souffrir. On trouve des professionnels de ce métier sinistré qui passe de père en fils. Mais, ils sont en voie de disparition. Cependant, on trouve beaucoup de jeunes qui en font un métier occasionnel de l'Aïd. Les règles d'abattage imposent de ne pas faire souffrir la bête, ou le moins possible en tout cas. Faire en sorte que son couteau soit le plus tranchant possible est donc un minimum. Durant l'Aïd, plusieurs jeunes sont reconvertis en égorgeurs de mouton. Ils sont sollicités par les voisins qui, ne supportant pas la vue du sang, l'odeur de la bête ou craignant de la faire souffrir, font appel au talent d'un connaisseur pour accomplir l'acte du sacrifice. Plusieurs jeunes se sont reconvertis. Ils doivent gérer une longue liste de voisins, dans leurs quartiers, mais à quel prix ? En effet, un déplacement de ce genre est rémunéré. 40 à 50 dinars pour égorger le mouton et le découper. Même les bouchers qui ne travaillent pas pendant quelques jours trouvent un nouveau créneau. Ils ne vendent pas la viande de mouton, mais se proposent de faire la merguez. Et dans un mouton, rien ne se perd, tout s'utilise. Intestins, cornes, queue et... peau. Cela nous conduit donc à un autre métier...celui du ramasseur et vendeur de peaux de moutons. Bref, des métiers qui surgissent durant cet Aïd, rien que pour accompagner cette fête aux allures de rituel. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"