À plus d'un an des futures élections législatives en Allemagne - les premières sans Angela Merkel - on sait désormais qui portera les couleurs des sociaux-démocrates. Le SPD a choisi de prendre ses concurrents de vitesse et a désigné ce lundi l'actuel ministre des Finances, Olaf Scholz. Un choix sans surprise, mais le parti, au plus bas dans les sondages, a un lourd handicap à rattraper. Après la pire défaite de sa carrière, la résurrection, voire la revanche. Car ce sont les deux co-présidents du SPD, élus à l'automne dernier contre Olaf Scholz, qui ont annoncé ce lundi que la direction du parti social-démocrate avait désigné, à l'unanimité, le ministre des Finances comme candidat à la chancellerie. Le choix est sans surprise car Olaf Scholz n'a pas de concurrent crédible en interne. Il est le seul à disposer d'une expérience gouvernementale au plan national. Il a été deux fois ministre d'Angela Merkel, entre 2005 et 2009 aux Affaires sociales, et depuis deux ans et demi aux Finances. À la tête de la ville de Hambourg, il a engrangé des scores très élevés pour le SPD. Olaf Scholz est aussi aujourd'hui le social-démocrate le plus populaire dans les sondages. Il a échoué l'an dernier à prendre la direction du parti, rejeté par une base qui voulait un coup de barre à gauchecontre celui qui incarnait la grande coalition avec la droite et une politique budgétaire stricte. Les dépenses massives pour soutenir l'économie face aux conséquences de la pandémie de coronavirus ont corrigé cette image. Mais Olaf Scholz n'est pas pour autant devenu l'idole de l'aile gauche du SPD. Son plus grand handicap reste toutefois l'énorme retard de son parti dans les sondages. Le SPD n'arrive aujourd'hui qu'en troisième position derrière les conservateurs qui font la course en tête et les Verts avec 15% des intentions de vote. Aujourd'hui, Olaf Scholz a malgré tout affirmé : « Je veux gagner .»