Douloureux sentiment que celui laissé par 2007 dans son cours finissant. Un fait divers tourné en mélodrame devenu vaudeville à fore d'être piètrement joué. L'orage ayant crevé deux jours avant sa naissance, la nouvelle année sera-t-elle plus clémente ? Dans sa corbeille, en tout cas, le destin a déposé deux présents de valeur qui nous permettraient de nous ressaisir : une longue trêve à l'intérieur et un défi rassembleur à l'extérieur. Une longue trêve pour reconsidérer nos attitudes figées dans le burlesque à force d'inactivité. Et un défi sous forme de CAN dont la nature propre est de faire fondre nos couleurs propres dans un arc-en-ciel national. Devant sacrifier à la coutume des vœux de nouvel an, je propose de rompre, pour une fois, avec la routine et transformer nos souhaits en volonté, nos paroles en actes et nos promesses en engagement. Afin qu'à la plus petite question de choix, à la moindre erreur vite transformée en faute, ou à l'incompatibilité d'humeur passagère, on dramatise inconsidérément en revenant au plus étroit de nos instincts vers le clan, la tribu ou le terroir. Afin qu'on devienne matures pour une plus privilégier le contingent au détriment de l'essentiel. Afin qu'on rende le football au gazon en l'arrachant aux planches où on l'a si mal joué. Afin que nos embrassades de début d'année ne soient pas des vœux pieux.