p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Salah BEN HAMADI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Inconscience ou indifférence ! Plutôt les deux à la fois. Les citoyens ne font rien pour assurer par eux-mêmes leur protection contre les contaminations par le coronavirus. A peine l'usage des tables et des sièges dans les cafés, restaurants et autres établissements similaires ouverts au public a-t-il repris, ce lundi 19 octobre, à Tunis, que les clients et consommateurs sont revenus, automatiquement, à l'habitude de s'attabler à plusieurs pour boire et manger. Et le plus souvent, en se découvrant complètement le visage quand on porte, par hasard, une bavette. On pourrait penser que des gens conscients et soucieux de leur santé, et de la santé publique en général, s'abstiennent d'eux-mêmes de fréquenter de tels établissements, dans de pareilles conditions et évitent tout ce qui est de nature à l'affecter, et dans le cas de figure, la promiscuité sous toutes ses formes. Les prestataires, eux, ont un motif de poids, encaisser de l'argent. En face, que pourraient gagner les consommateurs, sinon se casser ! Dans certains pays développés, le permis de conduire n'a été institué que très tardivement, les autorités comptant sur les citoyens pour ne conduire que lorsqu'ils sont sûrs de l'avoir appris convenablement. D'ailleurs, c'est l'argument souvent invoqué pour justifier tous les abus en matière d'offre des divers produits et biens de consommation aux conditions voulues : la liberté des consommateurs de décider et de choisir par eux-mêmes. Nous, producteurs, commerçants et prestataires, offrons tel ou tel produit aux conditions servant nos intérêts et il appartient aux clients et aux consommateurs de les accepter ou de les refuser. Cynisme Quoique tordu et cynique, l'argument semble persuasif, du moins pour tous ceux qui le veulent. D'où le développement des associations et organisations de défense du consommateur pour déjouer ces ruses et orienter les citoyens. Argument cynique, car dans le cas de figure et autres cas similaires, la responsabilité incombe autant aux clients qu'aux prestataires. Si l'indifférence, l'inconscience et les mauvaises habitudes expliquent la négligence du client et du consommateur, la volonté d'offrir un produit dans des conditions contraires aux exigences de la santé publique, pour des intérêts particuliers, relève aussi de l'indifférence et de l'inconscience face à l'intérêt général. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"