La pandémie a poursuivi son accélération cette semaine dans le monde avec 396.463 nouveaux cas quotidiens, soit 16% de plus que la semaine précédente, selon un bilan établi hier à 11H00 GMT. C'est en Europe que la progression est la plus forte (+42%). Le nombre de nouveaux cas quotidiens s'établit autour de 171.257 contre 121.227 la semaine précédente. 30 des 53 pays d'Europe ont recensé leur plus grand nombre de cas en une semaine du 16 au 22 octobre. La tendance est également à l'accélération en Afrique et en Amérique du Nord (+12%) ainsi qu'en Amérique latine (+8%). La progression est plus modérée en Océanie (+5%), par ailleurs très peu touchée par la pandémie, et au Moyen-Orient (+4%). En revanche, le nombre de contaminations a diminué en Asie (-12%) pour une nouvelle semaine consécutive. Parmi les pays ayant enregistré plus de 1.000 cas quotidiens pendant la semaine écoulée, la Suisse est le pays où l'épidémie a progressé le plus (+106%, 3.656 nouveaux cas quotidiens). Suivent la Croatie (+106%, 1.045), la Géorgie (+98%, 1.195), l'Arménie (+96%, 1.549) et l'Italie (+95%, 12.018). La plus forte décrue est observée en Israël, récemment sorti d'un second confinement généralisé (-39%, 1.296 nouveaux cas quotidiens). Suivent la Libye (-17%, 849), l'Inde (-15%, 57.121), la Birmanie (-13%, 1.237) et le Costa Rica (-10%, 1.066). Les Etats-Unis sont le pays ayant enregistré le plus grand nombre de nouvelles contaminations cette semaine (60.741 cas en moyenne par jour) devant l'Inde (57.121) et la France (27.051). Si la tendance est à la décrue en Inde (-15%), elle se détériore en France (+37%) et aux Etats-Unis (+13%). Suivent le Brésil (22.035, +9%), le Royaume-Uni (19.549, +22%), la Russie (15.592, +16%) et l'Espagne (14.987, +44%). L'Inde reste le pays enregistrant le plus de décès (764 par jour, -7%) devant les Etats-Unis (752, +4%), le Brésil (491, -2%), l'Argentine (376, -1%) et le Mexique (372, +19%). La pandémie a fait au moins 1,13 million de morts depuis son apparition fin décembre, pour plus de 41,7 millions de contaminations confirmées. Les Etats-Unis restent le pays le plus endeuillé avec au moins 223.059 décès, suivis par le Brésil (155.900 morts), l'Inde (117.306.), le Mexique (87.894) et le Royaume-Uni (44.347). L'Allemagne espère un vaccin début 2021 Un vaccin contre le Covid-19 pourrait être mis à la disposition de la population allemande au début de l'année prochaine, a déclaré hier le ministre de la Santé, Jens Spahn, cité par le Spiegel. Le plan de vaccination, a-t-il ajouté, vise à en faire bénéficier une "importante proportion de la population" dans un délai de six à sept mois. "Bien sûr, il serait préférable qu'un vaccin puisse empêcher les nouvelles infections. Mais il pourrait aussi être bénéfique s'il adoucit le cours de la maladie", poursuit Jens Spahn alors qu'apparaissent des doutes sur la capacité des vaccins en cours de développement à apporter une protection totale et absolue contre le SARS-CoV-2. Le quotidien Bild rapportait hier que des préparatifs ont été lancés pour pouvoir lancer une campagne de vaccination contre le coronavirus avant même la fin de l'année. Selon le journal, qui ne cite pas ses sources, le ministère de la Santé travaille notamment sur la création de 60 centres dédiés au stockage des potentiels vaccins et a demandé aux exécutifs régionaux des Länder de lui indiquer d'ici le 10 novembre les lieux d'installation de ces centres. Jens Spahn, qui a lui-même été testé positif au coronavirus, avait déclaré cette semaine lors d'une visioconférence que le laboratoire allemand BioNTech était proche d'obtenir une autorisation pour son candidat vaccin, ont rapporté des participants, cités par Bild. Interrogé sur le possible calendrier des premières vaccinations, Spahn, cité par des participants, avait répondu: "Cela pourrait se produire avant la fin de l'année." Il est un peu plus prudent dans ses déclarations au Spiegel. BioNTech développe un vaccin potentiel en partenariat avec Pfizer. Le mois dernier, Berlin a attribué 745 millions d'euros de financements à BioNTech et à CureVac pour accélérer leurs travaux sur un vaccin contre le coronavirus et accroître les capacités de production du pays.