Alors que le village planétaire se replie sur lui-même, Moez Ben Salem publie en deux volumes ses carnets de voyage. Un tour du monde en cinquante escales. Comme un rayon de soleil inattendu, les deux volumes des carnets de voyage de Moez Ben Salem viennent dissiper les brouillards du confinement. Qui en effet aujourd'hui pourrait se projeter dans le Népal des neiges éternelles, la pampa argentine ou les grandes villes du monde? Un inlassable bourlingueur Presque anachroniques à cause de la pandémie actuelle, les rêves de tour du monde sont rangés dans les placards et le confinement est partout de rigueur. C'est probablement pour toutes ces raisons que les deux livres de Moez Ben Salem arrivent juste à point pour réveiller nos désirs de reprendre la route, voir du pays et défricher les horizons lointains. Chacun des deux volumes contient vingt-cinq escales et autant de reportages illustrés. Dans le premier ouvrage, l'auteur traverse tous les continents puis revient au pays. L'accent est surtout mis sur l'Asie dans ce premier opus. Dans le second livre, c'est l'Amérique latine dans toute sa splendeur qui est explorée par le regard insatiable de Moez Ben Salem. Docteur en médecine, ce grand voyageur sillonne les routes depuis sa jeunesse. Après des premiers voyages en Europe, il a élargi ses explorations et a systématiquement visité tous les continents. De la lointaine Ushuaia à Angkor, la cité magique, Moez Ben Salem s'est immergé dans les beautés du monde et préservé des images mentales qu'il restitue dans ses livres. Cinquante escales à travers le monde Son projet est d'une grande générosité car il partage en toute simplicité ce qu'il a vu avec son lecteur. En vingt-cinq escales, chaque livre est une invitation au voyage sur les pas d'un esthète qui sait s'émerveiller devant les splendeurs de la nature, une ville-musée ou encore toutes ces merveilles dont le monde regorge. Faut-il le souligner? Ces deux volumes tombent à point pour quelques échappées belles sur fond de morosité. Sans saturer ses récits d'indications précises, l'auteur sait saisir l'essentiel que ce soit par la plume ou la photo. C'est qu'ayant visité soixante-dix pays à travers le monde, Moez Ben Salem est loin d'être un novice. Routard jusqu'au fond de son âme, il raconte aussi sa passion et l'alimente de nouveaux projets de périples. Une ébauche de troisième volume est actuellement en cours de conception. Notre globe-trotter se promet bien de mettre l'accent sur l'Afrique dans un ouvrage à venir. En attendant, il affûte ses guêtres et laisse remonter les réminiscences des voyages antérieurs. Ce sont plusieurs décennies de voyages que Moez Ben Salem fait revivre. En fait, c'est toute une vie, celle d'un inlassable bourlingueur, qu'il parcourt avec des bottes de sept lieux. Désormais entre nos mains, ses livres sont à savourer puisqu'ils nous mènent aussi sur les traces vives des grands aventuriers et explorateurs des siècles des découvertes. Comment en effet ne pas voir resurgir les personnages d'Ibn Batouta, Marco Polo ou Stanley et Livingstone? Une préface de Rached Trimeche La puissance d'évocation des livres de Moez Ben Salem est bien là: dans leur capacité à nous déplacer dans l'espace et dans le temps. Deux livres à lire en n'omettant pas d'admirer chaque photo. Deux livres à garder précieusement pour les feuilleter et voyager virtuellement. Cerise sur le gâteau, c'est Rached Trimeche qui signe la préface du second volume. Ce grand voyageur tunisien a lui aussi sillonné le monde et rendu compte de ses périples dans des livres qui ont commencé à paraître dans les années soixante-dix. Trimeche n'est autre que le fameux Sindbad qui a bercé nos jeunesses avec ses récits. Le revoici, passant le témoin à Ben Salem et préfaçant son ouvrage. H.B