p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Zied DABBAR p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Huit jours, jour pour jour, depuis que le monde des journalistes, des syndicats et des organisations régionales et internationales a célébré, comme chaque année, le 2 novembre. Une date décrétée, mondialement, comme journée mondiale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes. Une date choisie en mémoire des deux confrères (Ghislaine Dupont et Claude Verlon) assassinés en Mali le 2 novembre 2013. Depuis, autant de chiffres et d'indicateurs alarmants ont été communiqués. Les Nations Unis à travers son agence l'organisation des Nations Unis pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), parlent d'au moins de 1400 journalistes tués tout au long de la période 2006-2019, avec 90% des meurtriers qui demeurent impunis. La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) fait le même constat. Pour cette Confédération syndicale qui regroupe 600 mille affiliés, 9 sur 10 des cas d'assassinats des journalistes demeurent impunis. « Cette année, nous portons notre attention sur cinq pays ou les niveaux d'impunité menacent gravement la liberté des médias : le Yémen, l'Inde, la Russie, le Mexique et la Somalie », indique-t-on dans un communiqué publié par la FIJ. Partout dans le monde, ce fléau de l'impunité se propage, en Europe, comme en Amérique, en Asie et également en Afrique. Le Monde Arabe connu souvent comme région Mena, l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes est courante, et il suffit, seulement, de rappeler l'assassinat de 450 journalistes irakiens depuis l'invasion de l'Irak, pour se rendre compte de l'ampleur du fléau. Rares sont les cas où la Justice a condamné le meurtrier. L'affaire de Jamal Khashoggi le prouve. Chez d'autres pays, la Tunisie en l'occurrence, la situation est moins critique, mais le fléau de l'impunité ne fait pas l'exception. D'après le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT), au moins 7 sur 10 cas, les agresseurs des journalistes sont impunis. 23 plaintes déposées par les journalistes à l'en contre de leurs agresseurs. Les plaintes concernent 66 attaques. Ces indicateurs et tant d'autres, figurent dans le dernier rapport annuel communiqués hier par le Centre de la sécurité professionnelle relevant du SNJT. L'Officiel est complice Le rapport qui couvre la période allant du novembre 2019 à novembre 2020 précise que le nombre des plaintes déposées directement au Procureur de la République avoisine les 7 plaintes alors que le SNJT a déposé 12 plaintes au niveau des postes de police. Deux autres plaintes sont déposées respectivement auprès du ministère de l'Intérieur et chez quelques médias. Dans la majorité des cas, le sort des plaintes est méconnu. Façon de dire que sur 10 plaintes, seules 3 ont abouti à une condamnation ou à un règlement à l'amiable. Dans le reste des cas, l'agresseur bien qu'il soit parfois identifié, demeure impuni. Parfois, le SNJT dénonce à travers ces communiqués, la justification des agressions dans la version officielle des faits. Le ministère de l'Intérieur, justifiait d'ailleurs, l'une des agressions à travers un communiqué officiel. Alors que dans 10% des cas d'agressions, on observe des condamnations aux agressions contre les journalistes. Sur l'ensemble des agressions, le nombre est de 155 touchant 188 journalistes, le SNJT observe l'absence de toute condamnation de la part des parties auxquelles les agresseurs appartiennent. Le ministère de l'Intérieur et même l'Assemblée des Représentants du Peuple en sont des exemples. 16 agressions par des députés D'après les mêmes indicateurs communiqués par le SNJT, des députés ont été impliqués dans 16 attaques. 14 autres attaques sont commises par des représentants du gouvernement, alors que l'appareil sécuritaire (la police et la garde nationale en l'occurrence) sont responsables de 22 attaques. La garde présidentielle à elle seule fut responsable de 9 agressions. Les représentants du gouvernement sont derrière 14 attaques. Des fonctionnaires au ministère de la Justice et même le corps diplomatique ont rejoint la liste des agresseurs avec respectivement 7 et une attaques. La répartition des agresseurs montre, également, que des dirigeants des associations sportives, des hommes politiques, des marchands ainsi que le public de football, figurent dans la liste des agresseurs des journalistes. Le fléau trouve ses origines, d'après le SNJT dans le discours de haine orienté vers les médias. C'est d'ailleurs le constat depuis la Troïka de 2011 jusqu'à la nouvelle Troïka de 2020. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"