A Ezzahra, au croisement entre l'Avenue de l'Environnement et l'avenue Taieb Mhiri, a été inauguré un monument rendant hommage à l'enseignant : un monument sous forme de trois statues en bronze, grandeur nature, représentant trois personnages, à savoir un enseignant et deux élèves (un garçon et une fille) cheminant vers l'école. Une véritable œuvre artistique qui vient enjoliver la ville d'Ezzahra, à côté d'autres projets encore en cours de réalisation ayant trait à l'environnement. Les critiques qui se développent ces dernières années dans l'opinion publique contre le corps enseignant sont peut-être à l'origine de cette bonne initiative prise par la Municipalité d'Ezzahra qui souhaite redorer l'image des enseignants dans la société et par-là même rappeler aux jeunes l'importance de l'enseignement, seule garante de leur avenir. Les citoyens semblent apprécier ce geste fait par le Conseil municipal d'Ezzahra, d'autant plus qu'il vise deux choses : d'une part, agrémenter les artères de la ville par des installations artistiques agréables à voir et, d'autre part, rendre hommage aux enseignants et à leurs élèves. Outre la dimension commémorative, cette œuvre sculpturale cristallise aussi une dimension artistique. Les trois personnages sculptés s'acheminent vers l'école avec enthousiasme et avec toutes les bonnes volontés, de par leur maintien, leur posture et leur allure. Voici l'enseignant qui devance ses élèves, l'air sérieux et la tête haute, tenant à la main droite son cartable. Il est suivi par deux écoliers, une fille et un garçon. On les reconnait grâce à leur aspect vestimentaire, la jupe pour la fille qui porte un sac en bandoulière et le pantalon pour le garçon qui se coiffe d'une casquette et qui porte un sac à dos. Les deux élèves brandissent leur bras vers le haut en signe d'espoir et d'ambition pour un avenir heureux. Des sculptures qui font apparaitre les plus petits détails comme les plis des vêtements et les expressions du visage. Pourtant, ce groupe statuaire, esthétiquement beau et agréable à voir, manque la signature de son auteur. Renseignement pris auprès des autorités locales, on sait déjà que c'est l'artiste Ramzi Marzouk, citoyen d'Ezzahra, qui a réalisé ces trois sculptures. On ne sait pas pourtant pourquoi il a évité de citer son nom sur son œuvre ! Qu'à cela ne tienne ! D'ailleurs, plusieurs artistes préfèrent travailler dans la discrétion et l'anonymat ! H.K