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Hamadi Jbali mène une mission de bons offices et se sert en premier !
Publié dans Le Temps le 13 - 11 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Walid KHEFIFI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Six ans après avoir quitté les rangs du mouvement et un an après sa candidature à la présidentielle en en tant qu'indépendant, l'ancien secrétaire général du parti islamiste Ennahdha Hamadi Jbali revient en sauveur. Cet ancien chef du gouvernement (décembre 2011-mars 2013), qui avait été à la tête du parti de 1981 à 1984, à l'époque où ce dernier s'appelait encore le Mouvement de la tendance islamique (MTI), vient de lancer une nouvelle initiative visant à recoller les morceaux d'un mouvement agité par des querelles intestines incessantes.
Dans une lettre adressée au président du parti Rached Ghannouchi et intitulée «Vision pour régler la situation et dépasser la crise», dresse un sombre diagnostic de la situation au sein d'Ennahdha et propose une série de compromis pour dépasser les conflits internes.
«La situation actuelle au sein d'Ennahdha représente une épreuve difficile que le mouvement n'a jamais connu tout au long de ses cinq décennies d'existence. De plus, cette épreuve est concomitante à la crise à multiples facettes que traverse notre pays », a-t-il fait remarquer, appelant à cesser d'étaler les tiraillements internes sur la place publique.
Indiquant son initiative fait suite à une série de rencontres avec les représentants des diverses ailes qui traversent le parti, l'ancien secrétaire général d'Ennahdha a précisé que la principale pomme de discorde concerne la question épineuse de la prorogation du mandat de Rached Ghannouchi à la tête du parti. Raison pour laquelle il a jugé primordial que le président du parti s'engage à respecter tous les articles du règlement et annonce son intention de ne pas ke modifier.
Rached Ghannouchi est également appelé à laisser le prochain congrès décider de l'avenir du parti et à s'engager à respecter le principe de la non-rétroactivité des éventuelles modifications du règlement interne qui seraient introduites lors de ce congrès. En d'autres termes, l'actuel président du parti n'aura pas la possibilité de briguer un nouveau mandat à la tête du parti même si le congrès adopte un article qui fait sauter le verrou de la limitation des mandats du président à deux seulement. Mais rien n'empêche le congrès de créer le poste de «président d'honneur» ou de «président fondateur» afin que Rached Ghannouchi ne sorte pas par la petite porte. «L'engagement du président du mouvement constitue la clef de voûte de la résolution de la crise et de la restauration de la crédibilité de Rached Ghannouchi et de la préservation de l'unité du parti », souligne Hamadi Jbali.
L'ancien secrétaire général d'Ennahdha propose également sa nomination au poste de secrétaire général afin qu'il puisse constituer un Bureau exécutif où les diverses ailes qui traversent le parti seront représentés. Selon lui, ce Bureau exécutif doit comprendre 25 membres dont des figures de l'aile réformatrices comme Abdellatif El Mekki et Samir Dilou. Et last but not least, Hamadi Jbali propose le report du congrès à fin 2021 ainsi que la création d'un conseil des sages, composé des leaders historiques du parti et la révision du statut du mouvement pour permettre à tous les dirigeants du parti de se présenter à de hautes fonctions dans l'appareil de l'Etat.
Alternance
Une guerre de succession fait rage au sein du mouvement Ennahdha depuis plusieurs mois.
Mi-septembre dernier, 100 dirigeants de premier plan du parti ont signé une pétition appelant Rached Ghannouchi à ne pas briguer à nouveau la présidence.
«Nous appelons Rached Ghannouchi à annoncer solennellement son intention de ne pas briguer à nouveau la présidence du mouvement lors du 11è congrès prévu avant la fin de l'année en cours et à s'engager de ne pas amender l'article 31 du règlement interne», ont écrit les signataires de la pétition parmi lesquels figurent citer Samir Dilou, Fathi Ayadi, Imed Hammami, Abdellatif El Mekki, Mohamed Ben Salem.
«Le prolongation du mandat de Ghannouchi à la tête du parti anéantira la crédibilité et le capital moral du mouvement. Le tripatouillage d'une Constitution ou d'un règlement pour permettre aux présidents et aux dirigeants de se maintenir au pouvoir n'est exercé que par des autocrates autoritaires. L'alternance à la tête du parti renforce, quant à elle, la crédibilité du président du parti », ont-ils ajouté dans ce document intitulé «L'Avenir d'Ennahdha entre les risques de la prolongation du mandat (de Ghannouchi) et les opportunités d'alternance ».
En réponse à cette pétition, le président d'Ennahdha a adressé une lettre aux membres du parti dans laquelle il a fait comprendre qu'il ne compte pas respecter le principe de l'alternance.
Dans cette lettre fuitée, il a comparé subtilement la visite que lui ont rendue ses «honorables frères» pour lui présenter la pétition à une tentative de putsch.
«La visite des cinq chers frères m'a rappelé des visites des généraux de l'armée, à une heure tardive, pour demander au président de leur pays à présenter sa démission. En réalité, la visite a eu lieu lors de la prière du Maghreb et non pas à l'aube» a-t-il ironisé. Et d'ajouter : «Il existe un amalgame délibéré entre deux domaines différents : l'Etat et le parti. La limitation concerne les mandats des chefs d'Etat alors que dans la démocratie partisane, l'alternance se réalise à travers des élections périodiques transparentes basées sur l'évaluation du rendement ».
Ghannouchi a également précisé dans ce chapitre que «certains dirigeants de partis seront reconduits sans fixer de limites et d'autres seront remerciés, si leurs actions n'ont pas été jugées satisfaisantes», citant plusieurs exemples de leaders qui avaient été à la tête de leur parti pendant plusieurs décennies comme Chirac, Merkel, Blair et Hassan Nasrallah).
Selon lui, il ne faut pas traiter les leaders et les dirigeants «ordinaires» sur le même pied d'égalité.
Début octobre, les 100 rebelles d'Ennahdha adressé une nouvelle lettre à l'ensemble des membres du parti dans laquelle ils font état d'une «campagne de diffamation immorale» les ciblant et estiment que le parti a atteint un «état de décrépitude effrayant».
Fin octobre, deux fidèles parmi les fidèles de l'omnipotent président du parti Rached Ghannouchi, en l'occurrence Abdelkrim Harouni et Rafik Abdessalem, ont tenté de lui trouver une porte de sortie honorable en lançant une nouvelle initiative prévoyant notamment le report du prochain congrès prévu en décembre 2020 à 2022 et la révision des statuts du parti pour permettre au «leader fondateur», en l'occurrence Rached Ghannouchi, de se présenter à présidentielle de 2024.
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Ces deux dirigeants qui figurent parmi la garde rapprochée du chef historique du parti islamiste ont également proposé la mise en place d'une nouvelle direction bicéphale basée sur le partage des tâches entre le nouveau président qui sera élu lors du 11ème congrès et le «leader fondateur».


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