Belle revanche, face à notre ministère des Affaires culturelles, pour Bader Dridi qui a levé haut les couleurs de la Tunisie en remportant le trophée de meilleur clip au festival des Stars de l'Intégration Culturelle Africaine (SICA) ; événement dont la soirée finale s'est tenue samedi 28 novembre, à Cotonou au Bénin. A force de ténacité, l'on peut obtenir de hisser haut les couleurs de notre pays, même si on nous met des bâtons dans les roues. L'exemple de Bader Dridi. Ce jeune artiste, qui avait remporté le Prix de la meilleure création musicale tunisienne de la quatrième édition des JMC (Journées Musicales de Carthage) avec le projet «Aroug», avait été empêché de participer à la 12e édition du festival des Stars de l'Intégration Culturelle Africaine (SICA), en 2019, qui se tenait à Conakry (Guinée), pour une question de billets d'avion et de nouveau règlement régissant l'attribution des titres de transport international par le ministère des Affaires culturelles, malgré une demande en bonne et due forme. Finalement, comme l'a écrit Jean de La Fontaine, dans sa fable «Le lion et le rat», «patience et longueur de temps font plus que force ni que rage», Bader Dridi a pris sa revanche un an plus tard, puisque, sans l'aide de ministère des Affaires culturelles, il a hissé haut les couleurs de notre pays en remportant le trophée du meilleur clip vidéo de la 14e édition des SICA, dont la soirée finale s'est déroulée le samedi 28 novembre à Cotonou (Bénin). C'est la première fois que la Tunisie est représentée dans cette compétition ; une première fois honorée par le jeune chanteur-musicien. Une première fois honorée Une première fois honorée en espérant qu'il y aura d'autres occasions pour les prochaines éditions de l'événement de porter haut les couleurs de la Tunisie, mais de manière réelle. En effet, pour cette 14e édition, et Covid-19 oblige !, la compétition s'est faite en virtuelle. Les artistes de différents pays de notre continent ont envoyé leurs vidéos, soit tournées en live soit en acoustique, ainsi que les présentateurs, puisque étaient en jeu trois trophées : meilleur artiste de la musique moderne d'inspiration traditionnelle, meilleur clip vidéo, et meilleur présentateur live. La soirée a commencé par un concert de la chanteuse béninoise Nani, devant un parterre de personnalités dont l'ex-préfet de l'Atlantique et du Littoral, M. Tobola, la première adjoint au maire d'Ifangni, Mme Maroufath Falola, de la chanteuse béninoise Pélagie la vibreuse, et des personnalités venant d'autres horizons africains comme l'artiste Kandia Kora (Guinée). La soirée a été ponctuée par les vidéos des artistes et des présentateurs en compétition et par un défilé de mode de la styliste Annie Zossou, alias Lindash. Elle s'est clôturée par l'annonce des lauréats, choisis par un jury composé des artistes camerounaise et béninois Kareyce Fotso et Oladé, et de l'animateur radio malien Mory Touré. Outre le trophée du meilleur clip vidéo attribué à Bader Dridi, les membres du jury ont consacré le groupe Nativ du Ghana comme meilleur artiste de la musique moderne d'inspiration traditionnelle, et Gilles Odilon Yacoubou, journaliste à la télé nationale du Bénin, comme meilleur animateur live. Les prix spéciaux ont été décernés à l'artiste nigériane résidente à Londres Aduke pour le prix de l'artiste de la Diaspora, à l'artiste congolais (RDC) Bouro M'Pela pour le prix des Arts et de la Culture, et au Malien Sidi Mouctar Dembélé, plus connu sous le nom de Roi 12-12, pour le Grand prix de l'intégration culturelle africaine. Z.H