p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Walid KHEFIFI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Les médecins exerçant dans les établissements publics de santé ont organisé, hier, un rassemblement devant la Faculté de médecine de Tunis ainsi que devant les autres facultés de médecine à travers le pays à la mémoire du jeune médecin Badreddine Aloui, décédé jeudi en tombant dans la cage de l'ascenseur de l'hôpital régional de Jendouba. Des centaines de blouses blanches en colère ont afflué vers la faculté de médecine de Tunis pour rendre un dernier hommage à leur confrère qui a perdu la vie alors qu'il tentait de sauver des vies. « La médecine tunisienne est en deuil. Le drame survenu à Jendouba interpelle sur les conditions pénibles dans lesquelles exercent les médecins dans le secteur public et rappelle le devoir de la tutelle d'offrir des moyens nécessaires financiers et logistiques pour garantir la formation des professionnels de la santé dans un climat de dignité, de sérénité et de sécurité », a souligné le doyen de la faculté de médecine de Tunis, Mohamed Jouini. Le doyen a également présenté ses condoléances à la famille du défunt et à tout le secteur de la santé qui vient de «perdre, à la fleur de l'âge, un médecin en formation ». Les médecins ont également organisé un rassemblement de protestation devant le ministère de la Santé publique où ils ont crié haro sur la détérioration des conditions dans les hôpitaux et publics et dénoncé le laxisme du ministère de tutelle qui n'a rien fait pour améliorer la situation alors même que les médecins exerçant dans les établissements publics sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie du coronavirus. « Notre confrère est mort à la fleur de l'âge en raison de la nonchalance du ministère de tutelle. Nous n'allons plus nous taire », ont lancé les protestataires rongés par la colère et la douleur. « Alors que les responsables sont confortablement installés dans leurs bureaux, nous payons la facture de notre santé, de nos vies », ont-ils ajouté. Les protestataires ont par ailleurs lancé des slogans hostiles au ministre de la Santé Faouzi Mehdi. «Dégage, Dégage, le ministre est le premier responsable du drame, il doit partir », ont-ils scandé. Grève D'autre part, les médecins internes et résidents ont observé, hier, une grève générale à l'échelle nationale avec suspension des activités hospitalières suite à un mot d'ordre lancé par l''organisation des jeunes médecins tunisiens (OJMT). L'organisation a précisé aussi que ce mouvement de protestation sera suivie de plusieurs autres protestations dans les établissements sanitaires publics, «pour que chaque partie intervenante prenne ses responsabilités et pour que les mesures nécessaires soient prises afin d'assurer la sécurité du personnel soignant dans les hôpitaux publics». Badreddine Aloui, un médecin résident en chirurgie âgé de 30 ans a trouvé la mort jeudi après-midi en tombant é dans la cage de l'ascenseur de l'hôpital régionale de Jendouba. Le défunt a glissé, ce qui a provoqué sa chute dans la cage de l'ascenseur qui présentait plusieurs dysfonctionnements depuis de nombreuses années. Suite à sa chute sur plus de 10 mètres (du 5ème au deuxième étage), le jeune médecin a subi fractures graves et a fini par succomber à ses blessures malgré les tentatives de réanimation menés par ses collègues. Suite à cet accident tragique, le représentant du ministère public près le Tribunal de Première Instance de Jendouba s'est rendu sur les lieux pour établir un constat et a ordonné l'ouverture d'une enquête pour déterminer les circonstances de ce drame et les responsabilités. Les défectuosités dont souffre l'ascenseur de l'hôpital de Jendouba ne sont pas récents. Les médecins exerçant dans cet établissement ont alerté plusieurs fois sur ce problème les autorités régionales et centrales au cours des dernières années. Une demande de réparation de l'ascenseur a été même adressée au ministre de la Santé publique lors de sa visite à l'hôpital il y a à peine trois semaines. Mais rien n'a été fait ! p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"