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A qui profite le relâchement au sein du gouvernement ?
Publié dans Le Temps le 07 - 01 - 2021

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Jameleddine EL HAJJI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Quarante-huit heures parmi les plus animées que le ministère de l'Intérieur a vécues, et qui n'ont pas donné, et peut être jamais, leurs secrets. La tare impardonnable dans le « feuilleton » de la démission du ministre de l'Intérieur, Taoufik Charfeddine par le chef du gouvernement Hichem Méchichi, reste ce flot de documents censés être secrets qui ont été mis en ligne sur les réseaux sociaux par on ne sait qui, ce qui donne une idée du niveau de relâchement administratif et moral qui caractérise le travail au sein d'institutions de souveraineté de premier plan, comme le bâtiment gris. Jusqu'à la rédaction de ces quelques lignes, ni le ministère public, encore moins le tribunal militaire n'ont daigné réagir à cette « haute trahison », selon tous les textes régissant cette apparence de République.
Le communiqué du chef du gouvernement faisant part du limogeage du ministre de l'Intérieur présente tous les éléments d'un édit califal en bonne et due forme. «Hé, Juge de Qom, nous vous avons démis, partez !». Sans la moindre justification, et sans aucun effort à même de calmer la curiosité d'une opinion publique très mal informée en dehors de cette culture du buzz, destinée en premier lieu à ameuter les masses ignorantes, dans la plus pure tradition des partis totalitaires.
La prétendue justification à ce limogeage est venue sous forme d'une série de décisions ministérielles mettant en évidence un épisode de mouvements, de mutations et de démissions de certains responsables de certains départements de la sécurité nationale. Sur cette manière de faire, s'imposent une série de questions auxquelles la République doit répondre sans délais.
Une éviction mal négociée
Avec l'éviction du ministre de l'Intérieur, c'est le chef du gouvernement qui s'est attribué l'intérim de l'un des plus grands, et donc des plus compliqués départements de souveraineté du pays. Ce qui rend indispensable de s'interroger sur cette modalité de gouvernement qu'est l'intérim. Avec trois ministères intérimaires, parler de qualité de travail ou d'efficacité, ou de résultat relève des chimères que la République nourrissait, depuis dix ans.
On ne sait pas dans quel cadre constitutionnel ces intérims interviennent. On ne sait pas non plus à partir de combien de ministères gérés par intérim un gouvernement devient soluble de facto. C'est peut-être l'un des points où la Cour Constitutionnelle ne sera d'aucun secours. Il s'agit de l'une des zones d'ombre sur lesquelles s'appuient les rédacteurs de la Constitution de 2014 afin d'éterniser leur médiocrité aux affaires publiques.
D'autre part, et dans toutes les réactions que nous avons pu collecter en l'espace de 36 heures de bruit à tous les niveaux, y compris les réactions de certains partis politiques, nous avons pu relever une constante qui consacre une polarisation duelle, comme celle auxquelles rêvent certains partis pas très doués en matière de gestion des crises. Une unanimité à répartir les protagonistes en deux camps, celui du Président de la République, Kaïs Saïed, face à celui du chef du gouvernement Hichem Méchichi, présenté comme le porte-drapeau de la ceinture parlementaire ou le « coussin » qui prétend le soutenir. Une version d'autant plus primitive qu'elle permet, gratuitement et sans effort, aux membres de ce prétendu coussin de continuer à bercer une opinion publique devenue volatile, qu'ils craignent désormais à mort. Ennahdha, Qalb Tounes et la coalition El Karama, n'auront sûrement pas la moitié de leur score de 2019, en cas de législatives anticipées. En psychologie du pouvoir, cela s'appelle de la diversion par l'actualité que l'on ne maitrise pas.
Mystères et mystifications
Aucune des parties en conflit n'a osé soulever de question sur les péripéties réelles du limogeage de l'attaché sécuritaire en poste à Paris, Lazhar Loungo. L'explication en est très simple. Cette décision les dépasse tous, pour ne relever que du Président de la République, seul patron des missions diplomatiques et consulaires tunisiennes. Sans aller jusqu'à énumérer les prérogatives et autres attributions de l'attaché sécuritaire, relevons tout simplement que la présence de l'intéressé dépend, certes, de sa nomination par ses autorités de tutelle, mais surtout de l'acceptation par les autorités françaises de cette représentation et de cette présence «conditionnelle» d'un sécuritaire étranger sur le territoire français. Le poste en soi est hautement sensible, et il est «suivi» à la semelle par les renseignements du pays hôte. Dans ce cas précis, contextualiser la démission par une lutte partisane en Tunisie équivaudrait à éliminer toute «murmure justifié» des autorités françaises, que le comportement de l'intéressé aurait désobligé. Comme par exemple des contacts que Loungo aurait établis avec des parties que la France classe comme suspectes ou non grata pour sa propre sécurité. D'autant que le plus grand débat secouant, actuellement, les cercles de pouvoir en France porte sur «l'isolation de l'islam isolationniste et communautaire» dans l'Hexagone. Dans des cas pareils, et selon les normes diplomatiques d'usage, la France aurait fait part aux autorités tunisiennes (amies) de comportements impropres ou de contacts suspects que l'attaché sécuritaire aurait commis, de quelque façon que cela ait été pu être possible : Contacts physiques (rencontres avec des personnes suspectes...), par courrier, par téléphone, ou par messagerie.
Le problème qui reste
C'est là où l'annulation du rapatriement de l'attaché sécuritaire tunisien pose problème.
Pour Méchichi, mais surtout pour Kaïs Saïed et son ministre des Affaires étrangères. Un autre scénario non moins plausible serait tout à fait compréhensible.
L'intéressé se serait immiscé dans le travail diplomatique et consulaire, gênant le personnel tunisien en place.
En tout état de cause, ce que nous avons vécu les derniers jours marquera d'une pierre blanche un épisode de l'histoire de la République, sous les signes de la gabegie et de l'amateurisme de mauvais aloi.
«Très prochainement sur cet écran», comme disent les cinéastes, on saura davantage sur cette série de mystères quotidiens à ne pas finir. L'attente coûtera cher.
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