La discipline y est certainement pour beaucoup de choses. Mais, selon plusieurs spécialistes, la flambée et la morbidité qu'a connues si vite la pandémie de coronavirus, chez nous et ailleurs, notamment en Europe et aux Etats Unis d'Amérique, avaient déjà un terrain des plus favorables. La grande proportion des personnes atteintes de maladies chroniques, dites « maladies non transmissibles » tels que les maladies cardiovasculaires, le diabète, l'obésité, l'hypertension artérielle ont préparé le terrain à la pandémie. Tant en Tunisie qu'ailleurs ces maladies faisaient déjà de terribles ravages et il a été établi qu'elles constituent des circonstances aggravantes pour la maladie de coronavirus ou Covid 19 caractérisée notamment par une pneumonie pouvant conduire à la mort en s'aggravant. D'après de très récents rapports officiels, 80% des décès enregistrés en Tunisie sont dus aux maladies chroniques ou maladies non transmissibles signalées. Un rapport de l'Organisation mondiale de la santé en date de décembre 2020 indique que les maladies chroniques représentent 7 des 10 principales causes de décès dans le monde. Or, au-delà de l'hérédité dans quelques cas, ces maladies sont occasionnées par les mauvaises habitudes alimentaires, le tabagisme, l'alcool, la sédentarité c'est-à-dire le manque d'exercice physique. En raison de « la malbouffe », 60% des tunisiens sont en surpoids ou obèses, selon une étude de l'Institut national de la consommation. C'est dire que le problème de la santé sous tous ses angles déborde la question d'infrastructure sanitaire, d'hôpitaux et de cadres médicaux, mais revient à une question de mode de vie et à quelques gestes qui ne coûtent rien à personne. S.B.H.