Atténuer la fréquence des maladies chroniques non transmissibles Le programme de prévention des maladies chroniques non transmissibles (cancer, diabète, maladies cardiovasculaires et respiratoires chroniques) instauré par le Centre de recherche pour la prévention des maladies chroniques relevant du service d'épidémiologie du CHU Farhat-Hached de Sousse, est actuellement au stade d'évaluation. Ces maladies chroniques qui représentent la première cause de morbidité et de mortalité en Tunisie, sont dues principalement à l'abus d'alcool, au tabagisme, à l'alimentation mal équilibrée et à la sédentarité. Ce programme, qui a débuté dès 2009 et qui se poursuit actuellement, a touché 8 collèges préparatoires, 3 entreprises industrielles et les milieux de santé (centres de santé de base) de Sousse. Les statistiques actuelles ont révélé que 5% des élèves âgés de 11 à 16 ans sont des fumeurs et que 55% des employés dans les entreprises concernées sont touchés par le tabagisme. La consommation d'alcool a touché 16% de la population adulte. Il est à noter que 34% des adultes ont un surpoids (indice de masse corporelle compris entre 25 et 30 kg/m2) et que 26,7% de la population adulte sont obèses (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m2). Remarquons aussi que 27% des enfants sont obèses ou en surpoids. Actions de sensibilisation Parmi les actions de sensibilisation, entreprises dans les milieux précités, citons, entre autres, la création d'un groupe Facebook nommé: «Ensemble en santé», l'organisation de cours sur la prévention des maladies chroniques en impliquant les enseignants des sciences de la vie et de la terre et d'éducation physique, d'ateliers animés par des médecins, des diététiciens et des psychologues. Des tentes de sensibilisation et de dépistage des maladies chroniques (diabète, HTA, obésité...) ont touché les milieux professionnel et scolaire. Evaluation en cours Afin d'évaluer l'efficacité de ce programme, l'équipe du Centre de recherche pour la prévention des maladies chroniques est en train d'étudier — par le biais de questionnaires et d'examens physiques — les différents facteurs de risque, à savoir le tabagisme, l'alcool, l'alimentation non équilibrée, la sédentarité... Il est à noter que ce programme, qui a démarré en 2009 par une évaluation initiale, a été suivi de plusieurs actions de sensibilisation, et ce, durant 3 années.