Comment peut-on donner à ce faux dévot la punition qu'il mérite, ce Tartuffe, imposteur qui sous le couvert de la religion est venu déverser sa haine et sa cruauté? Parce que ce Tartuffe savait très bien que pour gouverner on n'a pas besoin d'un bon Dieu mais de religion qu'on instrumentalise à sa manière, se jouant d'une fausse dévotion pour manipuler les esprits. ‘'Le Tartuffe'' de Molière un classique de la littérature qu'on reliera pour mettre des mots sur des faits de l'actualité nationale où dix ans après la révolution, le vorace sort au grand jour son vrai visage de l'épouvante. Le tartuffe est là, il est parmi nous et il crie à gorge déployée ‘' Couvrez ce sein que je ne saurais voir''. La citation est prononcée par ce personnage qui moquerait l'hypocrisie, même s'il en est le principal usager... Le faux dévot, une thématique qui ne perd pas de son actualité surtout que ce mal gangrène notre société et que l'on doit comprendre les ressorts. Et pour rappel ‘' Le Tartuffe'' est une pièce de théâtre qui avait pour but de mettre au vitriol un vice, l'hypocrisie, incarné par un faux-dévot, Tartuffe. La comédie parle d'un homme qui accueille chez lui un faux-dévot pour qui il voue respect et beaucoup d'égards. L'invité, sournois et vicieux abusera de la gentillesse de son hôte, le manipulera pour le garder sous son emprise et tente même de le chasser de sa propre maison. Il finira par être pris dans son propre piège ... Des voraces et des fourbes, il y en a eu pas mal dans le répertoire de Molière. On rappellera aussi ‘' Les fourberies de Scapin''. Scapin ce personnage joueur et beau parleur qui use des ruses et fourberies pour aider son maître. ‘' Mais que diable allait-il faire dans cette galère !'', une formule que ce personnage utilise décrivant l'embrouillement des faits, et si certains critiques diront que Molière aurait emprunté à Cyrano de Bergerac cette formule, cela n'empêchera pas le fait qu'elle dépeint merveilleusement bien les particularités d'une situation qui devient intenable. Et pour changer un peu de registre disons, pour notre cas, qu'il ne faut pas continuer d'ingurgiter notre ‘'soupe à la grimace ‘' dans le silence, car l'abominable potage fait floc... et le monstre il faut aller le chercher. M.B.G.