p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Walid KHEFIFI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"L'épineux dossier de la privatisation des entreprises publiques, qui a été au cœur d'un bras de fer entre les précédents gouvernements et l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), vient d'être remis sur la table. Dans son allocution prononcée, le 26 janvier dernier, à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), à l'occasion de la séance plénière consacrée au vote de confiance aux nouveaux ministres, le chef du gouvernement, Hichem Méchichi, a annoncé que l'exécutif envisage de lancer le chantier de la restructuration des entreprises publiques. «L'une des principales priorités de la prochaine période consiste en la réforme des entreprises publiques. Et il n'y a pas de lignes rouges en matière de réformes de ces entreprises», a-t-il lancé. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"De son côté, le ministre des Finances, Ali Koôli, a affirmé, dans un entretien accordé dimanche à l'agence Reuters, que l'Etat envisage la cession de ses participations dans certaines entreprises publiques. «L'Etat a-t-il aujourd'hui besoin de posséder des parts dans certaines entreprises opérant dans des secteurs non-stratégiques ? A a-t-il besoin de détenir des participations dans 12 banques ? », s'est-il interrogé. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Selon des sources proches du ministère des Finances, l'intérêt se porte dans un premier temps sur la cession des parts détenus par l'Etat dans certains établissements financiers comme Al Baraka Bank et la Banque de Tunisie et des Emirats (BTE). p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Dans un second temps, l'Etat pourrait se désengager partiellement ou totalement du capital de certaines autres entreprises «non vitales et non essentielles» comme la Régie nationale des tabacs et des allumettes (RNTA), la Société nationale de distribution des pétroles (AGIL) et la Banque de l'Habitat (BH). p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Le gouvernement, dont la marge de manœuvre budgétaire s'est nettement rétrécie, compte ainsi répondre favorablement aux recommandations des bailleurs de fonds internationaux, Fonds monétaire international (FMI) et Banque mondiale en tête, et des chantres du libéralisme économique à tout crin pour qui plaident régulièrement pour un désengagement de l'Etat du secteur productif. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Outre les institutions de Bretton Woods, l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA) et la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) pressent, en effet, depuis plusieurs années les gouvernements successifs de privatiser la majorité des entreprises publiques pour se débarrasser du «boulet que l'Etat traîne depuis de longues décennies». p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman"; min-height: 10px;" p class="p3" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"«Un discours belliqueux» p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Plusieurs experts et économistes ont également recommandé au cours des dernières semaines au gouvernement Méchichi de franchir le Rubicon pour assainir les finances publiques. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"«Ce n'est pas normal qu'aucune entreprise publique ne verse aujourd'hui des dividendes à l'Etat (...) Il est temps de mettre au clair tout cela et reconnaître qu'il y a un certain nombre d'entreprises qu'il faut absolument assainir, et qu'elles soient cédées dans le cadre de partenariats stratégiques ou restructurées pour être performantes», avait suggéré début novembre dernier Habib Karaouli, PDG de Cap Bank (ex-Banque d'affaires de Tunisie) et vice-président du club des dirigeants des banques africaines. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Réagissant du tic au tac aux déclarations du chef du gouvernement et du ministre des Finances, le secrétaire général adjoint et porte-parole de l'UGTT, Sami Tahri, a qualifié le discours du chef du gouvernement et du ministre de «belliqueux et provocateur», tout en précisant que la privatisation des entreprises publiques constitue «une ligne rouge à ne pas franchir» pour la centrale syndicale. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"«C'est un discours belliqueux. C'est de la provocation et c'est un appel à la confrontation avec l'UGTT», a-t-il commenté. Et d'ajouter : «la déclaration du chef du gouvernement comporte un défi et nous acceptons ce défi, car l'UGTT est attachée à la défense des entreprises publiques qui sont avant tout la propriété du peuple». p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Le responsable syndical fait, également, savoir que l'organisation ouvrière soutient la restructuration et le sauvetage des entreprises publiques, mais refuse catégoriquement leur privatisation. «Nous avons déjà signé des accords avec les précédents gouvernements pour la restructuration des entreprises publiques et la révision de leur mode de gouvernance et de gestion. Mais il paraît que le chef du gouvernement souhaite torpiller les accords signés précédemment», a-t-il affirmé. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"A noter qu'un rapport sur «l'évolution des activités des entreprises publiques entre 2016 et 2018» publié fin mai dernier par le ministère des Finances a fait ressortir que ces entreprises ont réalisé un produit d'exploitation cumulé de 21173 millions de dinars, des charges d'exploitation de 20930 millions de dinars et des pertes nettes de 1155,5 millions de dinars. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"D'après le même rapport, le montant injecté par l'Etat sous forme de subventions dans les entreprises publiques est passé de 2201,9 millions de dinars en 2016, à 3694,1 millions en 2017, puis à 5139,4 millions en 2018 ! p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" p class="p4" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"W.K.