-Agences-Environ 4.000 variants du nouveau coronavirus ont été détectés à travers le monde, rendant urgente une amélioration des vaccins qui pourrait passer par une combinaison des doses produites par Pfizer et AstraZeneca, ont déclaré hier les autorités britanniques. "Tous les fabricants, Pfizer-BioNTech, Moderna, Oxford-AstraZeneca et d'autres, cherchent à améliorer leur vaccin pour s'assurer que nous sommes prêts pour n'importe quelle variante", a expliqué le ministre britannique chargé de la campagne de vaccination, Nadhim Zahawi. Selon lui, il existe actuellement environ 4.000 variants du coronavirus. Parmi eux, découverts notamment en Grande-Bretagne, au Brésil et en Afrique du Sud, seule une très petite quantité est cependant susceptible de muter de manière profonde, selon le British Medical Journal. Nadhim Zahawi estime en outre qu'il est très peu probable que les vaccins actuels ne soient pas efficaces contre les nouveaux variants, mais la Grande-Bretagne veut être prête à faire face, a-t-il dit. Le nouveau coronavirus a fait 2,268 millions de morts dans le monde depuis son apparition en Chine fin 2019, selon le décompte de l'Université Johns-Hopkins aux Etats-Unis. En termes de vaccination par habitant, Israël fait actuellement la course en tête, devant les Emirats arabes unis, le Royaume-Uni, Bahreïn, les Etats-Unis, l'Espagne, l'Italie et l'Allemagne. La Grande-Bretagne a lancé hier des essais cliniques pour évaluer la réponse immunitaire avec une combinaison des vaccins de Pfizer et d'AstraZeneca dans le cadre de deux injections. Une vaccination avec deux doses différentes pourrait également apporter plus de souplesse dans la campagne de vaccination. Les premières données sur les réponses immunitaires sont attendues dans le courant du mois de juin. La première dose se fera avec un vaccin Pfizer suivie d'un rappel avec celui d'AstraZeneca dans un intervalle de quatre à 12 semaines, et vice versa. La Croix-Rouge, alarmée par le manque d'accès des pays pauvres aux vaccins anti-Covid, a lancé hier un plan de 100 millions de francs suisses (92,5 millions d'euros) pour aider à immuniser 500 millions de personnes parmi les plus vulnérables. Selon une analyse de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, près de 70% des doses de vaccin administrées jusqu'à présent l'ont été dans les 50 pays les plus riches tandis que 0,1% ont été injectées dans les 50 pays les plus pauvres.