De nos jours, lorsqu'on rappelle ce mot, on est traité de ringard. Dans la jungle du football tunisien; cette jungle que l'argent pourrit, et est en proie aux scandales, il y a un côté cour et un côté jardin. Il arrive que ceux qui trônaient dans le côté jardin vivent un cruel retour des choses et se retrouvent dans le côté cour. Le mouvement inverse est difficile, sinon utopique par les temps qui courent. Des clubs agonisent parce que incapables de tenir la distance dans cette valse de recrutements, dans la spirale des salaires et la contrainte des primes. L'Etoile est depuis longtemps sur Godwin. De surcroît, avec les récentes conquêtes , elle aura renfloué les caisses. C'est le club qui dispose de sérieuses liquidités. L'Espérance a été destructurée par l'ancienne gestion et elle manque de fonds. Hamdi Meddeb met la main au portefeuille, c'est un fait. Mais jusqu'à quand? Pourquoi aller sur le terrain de l'Etoile à propos de Godwin? Et pourquoi risquer maintenant de faire face à une réaction de l'Etoile qui, par pique, entre en lice pour Eneramo? C'est de la perte de temps et de la perte d'argent. Deux grands clubs comme l'Etoile et l'Espérance doivent donner l'exemple en termes de loyauté. Car la surenchère ne profite qu'aux spéculateurs, aux faux-agents et tendent à gonfler démesurément la valeur des joueurs convoités. On parle de 800 mille dollars pour Godwin. D'un million pour Eneramo... Combien a coûté Chikhaoui à l'Etoile quand elle a été le chercher à Radès?